L’assassinat de l’inspecteur de police Johnny Bricette: des policiers interpellés
Suite à une visite d’une délégation de l’inspection générale de la PNH dans le Nord’Ouest, cette semaine, des policiers cantonnés au sous commissariat de Bassin Bleu sont interpellés à la direction centrale de la police judiciaire. Ces interpellations rentrent dans le cadre des enquêtes menées après l’assassinat de l’inspecteur principal de police Jhonny Bricette le Samedi 06 juillet 2019, dans l’enceinte même des locaux du sous-commissariat de la commune. Lors de la perpétration du crime, il y avait quatre policiers qui étaient dans les rues pour effectuer des patrouilles, puisque s’agissait surtout d’un jour de marché et l’inspecteur était lui-même accompagné de deux autres agents de la PNH, dont un chef de post
Selon les précisions du porte-parole régional de la PNH dans le Nord’Ouest, ces policiers interpellés par l’inspection générale de l’institution, devraient avoir des comptes à rendre sur ce crime odieux, surtout les deux policiers étant présents, lors que les assassins du défunt ont pénétré l’espace. Malheureusement, les malfrats ont eu le temps de prendre les poutres d’escampette, après avoir commis leur forfait. Des déclarations fantaisistes feraient croire que le chef de poste à qui, les bandits s’étaient adressés avant de se franchir pour arriver au bureau de l’inspecteur, serait dépourvu d’armes, alors que l’autre policier était entrain de s’habiller. Ce, pour expliquer les motifs ayant favorisé l’évacuation paisible des présumés criminels sans aucune forme contrainte. Ce sont des allégations qui trainent dans la pleine confusion et l’absurdité.
Selon les informations recueillies des riverains de la zones, l’inspecteur Johnny Bricette décédé, était quelqu’un qui est très conciliant. C’est à la longueur de la journée que certains citoyens (ennes) dans la commune de Bassin Bleu avaient l’habitude de lui rencontrer dans son bureau en vue de résoudre certains conflits. Peut-être, selon certaines opinions, c’est sur cette base que les bandits ont pénétré facilement l’enceinte du sous-commissariat. Mais, comment expliquer que des bandits armés aient l’accès à l’enceinte d’une institution policière paisiblement, alors que c’est un chef de poste qui les ont orientés vers le bureau de l’inspecteur, sans savoir s’ils sont armés ou non? Il faut attendre les résultats des séances d’auditions de la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ), pour avoir une idée sur le comportement passif des deux policiers qui étaient sur place au moment du crime.
Parallèlement, le commissaire du gouvernement au parquet de Port-de-Paix, Me Jean Volney Bellamin a émis des mandats d’amener contre certaines personnes sur lesquelles de lourdes soupçons sont pesées. Pour l’instant, la direction départementale de la Police Nationale d’Haïti dans le Nord’Ouest est entrain d’exploiter des pistes qui auraient permis d’appréhender les auteurs et les coauteurs de ce meurtre, l’information confinée par le porte-parole régionale de la PNH, l’inspecteur Léonel Joseph, lors d’une interview accordée au www.triboland.com, ce Vendredi 12 Juillet en son bureau. Entretemps, une délégation de la direction générale de la PNH rencontrera les parents de la victime, à fin de planifier la date dont les funérailles de l’inspecteur principal de police Johnny Bricette auront lieu à Bassin Bleu, d’après l’inspecteur Léonel Joseph.
Cependant, il faut souligner à l’eau forte que l’inspecteur Johnny Bricette est répertorié dans une longue liste de policiers tombés sous les balles assassines dans l’exercice de leur fonction. Dans la majorité des cas, leurs parents n’ont pas trouvé justice. Comme pour les journalites torturés, massacrés et fusillés, les enquêtes se poursuivrnt toujours, sans jamais aboutir. Les auteurs et les co-auteurs des crimes restent impunis. Seuls leurs parents ont perdu. Espérant que cette fois-ci, les autorités compétentes s’attellent de manière à appréhender les coupables, pour que justice soit rendue aux parents du défunt.
Marc Edy Ossam, TRiboLAND
