Origines africaines de la médecine

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Selon Homère qui vivait vers -850 soit 400 ans avant Hérodote d’Halicarnasse le « père » de l’histoire, « …l’Egypte, pays où les médecins sont les plus savants du monde » in Odyssée, IV, 231. En égyptien ancien, les médecins étaient désignés par le terme sin (le w étant la marque du pluriel à partir de trois) et les chirurgiens par le terme de prêtres de Sekmet, la déesse à tête de lionne. Il est dit que cette déesse forme avec le Dieu memphite Ptah, le couple géniteur de Imhotep, le plus ancien médecin attesté de l’histoire de l’humanité. Pour le célèbre médecin anglais d’origine canadienne Sir William Osler, IMHOTEP DE MEMPHIS né plus précisément dans la banlieue de Memphis Ankhtawy est le véritable père de la médecine.

On sait que son père Kanefer fut architecte et sa mère est dame Khredwankh. Il est très connu dans l’histoire de la vallée du Nil comme chef de l’administration du pharaon Djoser et l’architecte qui inaugura les œuvres en pierre de taille avec la célèbre pyramide à degré de Saqqara à côté de Memphis, la capitale de l’Ancien Empire. Imhotep fut par ailleurs philosophe, mathématicien, astronome, prêtre, homme politique…il fut élevé au rang de divinité.
                                     
D’après François Daumas, égyptologue français de l’Université de Montpellier, les marques de la célèbre médecine de la vallée du Nil sont légions dans le corpus hippocratique qui est la base de la médecine occidentale moderne. Ce corpus hétéroclite datant d’une époque postérieure au célèbre médecin grec de l’île de Kos (-460 à -370) et attribué à ce dernier correspond, à l’examen des textes et du style, à une compilation des recettes du divin poly scient IMHOTEP DE MEMPHIS (plus de 3000 ans avant notre ère) et de ses suivants dont les écrits restent à découvrir. La plupart de ces écrits ont été détruits par les pilleurs de tombes, et dans l’incendie de la bibliothèque d’Alexandrie et de la destruction de la collection des ramesseums. Il faut savoir que c’est cet Ancêtre Imhotep de Memphis, plus connu comme architecte que médecin, que les Grecs ont appelé Asklépios et les Romains Esculape. 

Cette médecine égypto-nubienne de la vallée du Nil disposait déjà de différentes spécialités (maladies des os, des yeux, des dents, du cœur, du ventre, des femmes…).

Selon Hérodote : «… les uns sont médecins pour les yeux, d’autres pour la tête, pour les dents, pour la région abdominale » in Hérodote, II, 84.

Une tombe d’un dentiste d’un pharaon a été récemment découverte en bon état.
Dans la bible, des gynécologues de la vallée du Nil ont pu faire concevoir la femme de Bentera (Abraham) alors qu’elle était déjà âgée. Des documents historiques de ce type d’«exploits médicaux» existent. Par exemple, lorsque le chef hittite Hattous il adressa une requête personnelle à Ramsès II concernant la stérilité de sa sœur, voici sa réponse avec humour :

« …elle aurait seulement 50 ans ? Jamais !

Elle en a 60, c’est évident !

Personne ne peut fabriquer de médicaments lui permettant d’avoir des enfants à cet âge !

Mais, naturellement, dans le cas où Amon-Râ et le Dieu de l’Orage le souhaitent, j’enverrai un bon magicien et un bon médecin et ils lui prépareront quelques drogues en vue de la procréation…»

Début juin 2007 : Acquisition en France de nouveaux documents historiques de la pensée médicale de la vallée du Nil.

Une remarque s’impose, c’est que la conception pharaonique de la maladie et de son traitement est dans le Visible et l’Invisible (ce que le paradigme occidental appelle ici mythologique). On voit plus loin cela :

Le pouvoir des plantes associées aux formules magiques et le rapport à la cosmogonie sont bien en vigueur. Cela n’empêche pas de procéder à un examen physique soigneux (inspecter, palper, ausculter, percuter, prendre le pouls : une invention pharaonique au passage), de poser un diagnostic et de discuter du traitement.

Ces connaissances sont antérieures à -1500 car certaines graphies de l’ancien empire trahissent le texte du papyrus qui vient d’être acquis par le Louvre. Le hiératique est une forme cursive des hiéroglyphes.

De même les Anciens Egyptiens sont les premiers à mettre au point la pharmacie avec des tests (test de grossesse et de fertilité féminine notamment), la détermination exacte des posologies et des voies d’administration des substances. Le terme pharmacie est justement étymologiquement d’origine africaine comme l’a démontré le Docteur Naguib Riad au colloque international de l’histoire de la médecine qui s’est tenu en septembre 1968 à Sienne en Italie. Cela dérive de ph – ar – maki voulant dire « qui procure la sécurité ou la santé », expression retrouvée sur une stèle du dieu Djehouty qui est le Hermès des Grecs anciens et le Mercure des Romains. On lui doit entre autre le caducée. Presque toutes les drogues de l’époque égypto-nubienne ainsi que les substances galéniques sont encore utilisées dans la pharmacopée actuelle. Il conclut que IMHOTEP doit remplacer Esculape. Naturellement il doit remplacer Hippocrate de Cos qui a étudié son art dans la vallée du Nil comme la plupart des savants grecs dont les emprunts aux Africains ne tiendraient pas dans un ouvrage de mille pages selon Clément d’Alexandrie. Il en est d’autres termes comme le recipe pour l’exécution d’une prescription médicale. Le R serait l’œil d’Horus retourné. Un autre exemple est le terme qui vient de l’égyptien pharaonique ges-tep signifiant moitié du crâne. Ce terme sera repris par les Grecs devenant hemicrania qui va donner en français le mot migraine. Autre exemple révélateur, le mot cataracte qui provient quant à lui directement du terme akhet-net-mou qui signifie littéralement « rassemblement d’eau ». En égyptien pharaonique, la pupille de l’œil de disait tout net iret ce qui signifie « image de l’œil », ou bien hounet imyt iret, à savoir : « la jeune fille dans l’œil ». Il est intéressant de constater l’évolution étymologique de ce mot à travers diverses langues, car en grec, la jeune fille était une coré (d’où anisocorie pour asymétrie des pupilles par exemple), en latin une pupilla.

En matière de chirurgie, leurs instruments ont traversé les âges quasiment sans modification (la lame attribuée à Bistouri, la pince à disséquer, la curette, les sondes, la rugine à os…)

Il faut savoir que le caducée médical actuel représentant un serpent enroulé autour d’un bâton surmonté de deux ailes n’est rien d’autre que le symbole représentant Horus le faucon aux ailes déployées et aux yeux de discernement terrassant le serpent Apopis (le mal).

Le rétablissement de quelques réalités historiques dans les acquis médicaux de l’humanité:

La paternité de l’anatomie attribuée au belge André Vésale est une inexactitude historique.

Ce flamand du 16ème siècle né à Bruxelles est séparé de l’Egypte pharaonique de plusieurs millénaires et nous disposons de documents qui attestent de la dissection dans un but scientifique grâce à des graphies attestées de termes anatomiques sur le squelette facial par exemple(papyrus Ed Smith). Un autre cas est celui de la découverte de la circulation sanguine par l’Anglais William Harvey au 17ème siècle. Or nous avons des documents pharaoniques de physiologie de la circulation du sang du cœur vers les membres et la prise du pouls doit procéder de telle connaissance.

Des traités de chirurgie osseuse existent, de description de lésions irréparables de la moelle épinière, d’hématome du rocher, d’accident vasculaire cérébral avec les aphasies d’expression et de compréhension qui sont aujourd’hui attribuées au Français Broca et au Polonais Wernicke.

Il va sans dire que le domaine de la psychanalyse ne leur était pas inconnu.

Panorama des papyri médicaux qui ont pu nous parvenir, autres les papyrus peu connus de Carlsberg, de Berlin et de Brookling, nous citons :

Un Morceau du Papyrus chirurgical Edwin SMITH dont IMHOTEP est l’auteur.

FRAGMENT DU PAPYRUS EBERS: Le papyrus date d’environ -1830 et comporte 110 pages, ce qui en fait le plus long papyrus médical. Il aborde différents sujets, notamment, la dermatologie, les maladies digestives, les traumatismes, les affections gynécologiques et les soins dentaires. Il fait de nombreuses références au traitement des maladies par les sorts ou les rituels religieux. Ce papyrus fait également référence aux migraines.

FRAGMENT DU PAPYRUS KAHUN consacré à la Gynécologie obstétrique

FRAGMENT DU PAPYRUS HEARST daté d’environ 2000 avant notre ère. Il détaille plus particulièrement le traitement des maladies de l’appareil urinaire, du sang, des cheveux, ainsi que des morsures.

LE PAPYRUS MEDICAL CHESTER BEATTY traitant des affections qui se manifestent par des maux de tête et des douleurs anales ou rectales.

Instruments de chirurgie gravés sur un mur du temple de Kom Ombo. Imhotep se lavait les mains pour effectuer ses opérations chirurgicales : les modernes attribuent au médecin hongrois Ignace Philippe Semmelweis le lavage chirurgical des mains et l’asepsie au chimiste français Louis Pasteur.

SOURCEhttp://www.docteuralovor.fr/actualites/84-breves-divers/101-origines-africaines-de-la-science-medecine

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