Plus de deux milliers de morts dans le séisme en Turquie et en Syrie. Panique au Liban

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par Al Manar

Un puissant séisme, dont l’épicentre est dans le sud de la Turquie près de la ville de Gaziantep, a fait des ravages dans ce pays mais également en Syrie. Le séisme a en outre été fortement ressenti à travers le Liban dans la nuit de dimanche à lundi, réveillant de nombreux habitants. Des dizaines d’entre eux ont même quitté leur immeuble ou maison au beau milieu de la nuit. Lundi à la mi-journée, une nouvelle forte secousse était ressentie en Turquie, en Syrie, et également au Liban.

Dans le nord de la Syrie, plus de 800 personnes ont perdu la vie (461 selon le ministre de la Santé syrien) et plus de 2315 d’autres ont été blessées, selon des bilans communiqués par les médias.

En Turquie, où se situe l’épicentre du séisme, au moins 1498 personnes ont été tuées selon le Service des urgences et plus de 5385 blessées, dans sept différentes provinces, d’après les données communiquées par le président turc Recep Tayyip Erdogan qui a fait état de 2818 immeubles effondrés.

« Ma sœur et ses trois enfants sont sous les décombres. Aussi son mari, son beau-père et sa belle-mère. Sept membres de notre famille sont sous les débris », a raconté à l’AFP Muhittin Orakci qui attendait les opérations de secours devant un immeuble effondré à Diyarbakir, la grande ville à majorité kurde du sud-est de la Turquie. « Sa sœur est toujours sous les débris », a indiqué une femme en montrant une autre victime qui pleure à Diyarbakir.

Le bilan risque d’évoluer rapidement compte tenu du nombre d’immeubles effondrés dans les villes touchées, comme à Adana, Gaziantep, Sanliurfa, Diyarbakir notamment. À Iskenderun et Adiyaman, ce sont les hôpitaux publics qui ont cédé sous l’effet du séisme, survenu en pleine nuit à 4H17 locales (1H17 GMT), selon l’institut sismologique américain USGS, à une profondeur d’environ 17,9 kilomètres.

L’épicentre se situe dans le district de Pazarcik, dans la province de Kahramanmaras (sud-est), à 60 km environ à vol d’oiseau de la frontière syrienne. Ce séisme est le plus important en Turquie depuis le tremblement de terre du 17 août 1999, qui avait causé la mort de 17 000 personnes, dont un millier à Istanbul. 50 répliques ont été enregistrées en Turquie, selon l’Afad.

Intempéries

Les intempéries qui frappent cette région montagneuse paralysent les principaux aéroports autour de Diyarbakir et Malatya, où il continue de neiger très fortement, laissant les rescapés hagards, en pyjama dehors dans le froid. « Nous entendons des voix ici et là-bas. Nous pensons que peut-être 200 personnes se trouvent sous les décombres », a déclaré un secouriste dépêché devant un immeuble détruit de Diyarbakir, selon des images diffusées sur la chaîne NTV.

Face à cette désolation, partout les habitants se mobilisent et tentent de dégager les ruines à mains nues, utilisant des seaux pour évacuer les débris. Plus au sud, toujours selon NTV, la citadelle byzantine de Gaziantep, érigée au VIe siècle, s’est partiellement effondrée.

En Syrie, le séisme a provoqué des scènes de panique, les habitants se sont rués dehors, à pied ou en voiture, malgré les pluies torrentielles, ainsi qu’au Liban voisin où les secousses ont été fortement ressenties. Dans la nuit de dimanche à lundi, des habitants, à travers le Liban, pris de panique, ont même fui leur maison.

Le président turc a appelé à l’union nationale. « Nous espérons que nous sortirons de cette catastrophe ensemble le plus rapidement possible et avec le moins de dégâts possible », a-t-il tweeté.

Gazoducs

Les autorités syriennes ont fait état dans un premier temps de « 326 morts et 1042 blessés » dans l’effondrement d’habitations et 648 blessées dans plusieurs villes dont Alep (nord), deuxième cité de Syrie. Au cours de la journée, le chiffre des tués est monté à près de 800 et celui des blessés à plus de 2315

En plus de la ville d’Alep ou il est question de 161 personnes ayant perdu la vie et de 512 blessés, des victimes ont également été recensées à Hama (centre) ainsi que Lattaquié et Tartous, sur la côte méditerranéenne.

Dans les régions tenues par les rebelles, proches de la Turquie, ce sont les Casques blancs, des secouristes qui se mobilisent dans ces zones, qui ont recensé le nombre de victimes. « Cent quarante-sept civils sont morts et plus de 340 blessés selon un bilan provisoire, dans la province d’Idleb et les environs d’Alep », dans le nord du pays, ont annoncé les Casques blancs sur Twitter, ajoutant s’attendre à une « hausse importante » du nombre de victimes, « des centaines de familles se trouvant encore sous les décombres ».

source : Al Manar

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