Après la Centrafrique et le Mali, Wagner pourrait s’installer au Burkina Faso

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Par Etienne Dione

Le Parlement européen se dit profondément préoccupé par les activités du groupe russe Wagner dans la région du Sahel. L’institution conseille aux nouvelles autorités du Burkina Faso de ne pas recourir au groupe paramilitaire russe.

Le nouveau président de la Transition burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré, a récemment effectué un séjour en terre malienne. Une expédition qui soulève des inquiétudes. Et à juste raison. En effet, à l’international, on redoute que le colonel malien Assimi Goïta ait conseillé à Ibrahim Traoré de se rapprocher du groupe paramilitaire russe Wagner. C’est en tout cas la crainte de l’Union Européenne.

Le Parlement européen a déconseillé aux autorités de la Transition du Burkina Faso de recourir au groupe Wagner pour former leur armée ou espérer parvenir à la stabilité. Il se dit préoccupé par les activités du groupe russe dans la région du Sahel et met en garde que le recours à des entreprises militaires privées telles que le groupe Wagner va à l’encontre de l’objectif d’apporter la paix, la sécurité et la stabilité au Burkina Faso et dans la région.

Wagner a approché les nouvelles autorités du Faso

Dans une note publiée ce jour et parcourue par Anadolu, le Parlement européen dit détenir des informations selon lesquelles le groupe Wagner a approché les nouvelles autorités et proposé de former l’armée du Burkina Faso dans sa lutte contre les terroristes. L’institution a en outre accusé le groupe russe Wagner d’avoir « commis de nombreux crimes de guerre dans la région » du Sahel.

Après avoir longtemps opéré en Centrafrique, le groupe paramilitaire russe a posé son baluchon au Mali, sur « invitation » des nouvelles autorités. Seulement, en Centrafrique comme au Mali, Wagner est souvent accusé d’exactions contre les populations civiles. Dans les deux pays, les autorités ferment les yeux sur les différents actes de violence imputés au groupe russe.

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