Blocage du canal de Suez : ce que cela pourrait coûter à l’Égypte

03/26/2021

Ouest-Franceavec AFP

Publié le 26/03/2021 à 17h02

Un porte-conteneurs bloque depuis mercredi 24 mars le passage du canal de Suez. Un événement qui, s’il se prolonge, pourrait coûter cher à l’Égypte, propriétaire de l’équipement.

Le canal de Suez est bloqué depuis mercredi 24 mars après l’échouement d’un porte-conteneurs long de 400 m.https://d065c049acb673609def374ee7974b1e.safeframe.googlesyndication.com/safeframe/1-0-38/html/container.html

Ces images incroyables ont fait le tour du monde. Elles pourraient coûter cher à l’Égypte, propriétaire du canal depuis sa nationalisation en 1956.

En 2020, près de 19 000 navires ont emprunté ce passage, soit une moyenne de 51,5 navires par jour, selon l’Autorité du canal de Suez (SCA). Un passage que l’Égypte fait payer et qui lui a rapporté l’année dernière 5,61 milliards de dollars, soit plus de 2,2 % du Produit intérieur brut du pays.

200 navires actuellement bloqués

Dans Le Parisien , Paul Tourret, directeur de l’Institut supérieur d’économie maritime, estime que le passage du canal de Suez coûte « environ 500 000 $ (423 000 €) pour chaque navire ». Un chiffre qui peut même augmenter en fonction de la taille du cargo. Ainsi, un gros cargo de 18 000 conteneurs paie environ 800 000 dollars (678 564 €), selon les estimations.

Actuellement, d’après la revue spécialisée Lloyd’s list, plus de 200 navires sont bloqués aux deux extrémités et dans la zone d’attente située au milieu du canal.

Face à cette situation, plusieurs compagnies pourraient choisir de contourner l’Afrique par le cap de Bonne Espérance, ce qui rallongerait leur trajet d’une dizaine de jours.

Si les 200 bateaux actuellement bloqués choisissent cette option, cela pourrait engendrer plus de 8 millions d’euros de manque à gagner pour l’Égypte. Un chiffre qui pourrait croître encore si la situation ne se débloque pas rapidement.

Car si des travaux de « sauvetage » ont été lancés pour libérer le cargo coincé, la société qui s’en occupe explique qu’une reprise du trafic normal pourrait prendre « des jours voire des semaines ».

source: https://www.ouest-france.fr