Présidentielle américaine : Joe Biden accélère la transition en nommant son futur chef de cabinet

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Le président américain élu a choisi Ron Klain pour sa longue expérience et sa capacité à travailler avec des gens de tous les horizons politiques

TRiboLAND avec 20 Minutes et AFP

Publié le 12/11/20 à 07h45 — Mis à jour le 12/11/20 à 09h07

Comme si de rien n’était. Alors que Donald Trump n’accepte toujours pas sa défaite à l’élection présidentielle, Joe Biden presse le pas dans la transition. Dans la nuit de mercredi à jeudi, le président américain élu a choisi un démocrate chevronné pour être son chef de cabinet à la Maison Blanche.

Joe Biden, qui doit prendre ses fonctions le 20 janvier, procède ainsi à sa toute première nomination, annoncée dans un communiqué par l’équipe de la transition présidentielle Biden-Harris.

« Une valeur inestimable »

« L’expérience longue et diversifiée de Ron Klain et sa capacité à travailler avec des gens de tous les horizons politiques sont précisément ce dont j’ai besoin pour un chef de cabinet de la Maison Blanche alors que nous sommes confrontés à ce moment de crise et rassemblons à nouveau notre pays », a déclaré le président élu.

« Ron a été d’une valeur inestimable pour moi au cours des nombreuses années où nous avons travaillé ensemble », a ajouté Joe Biden à propos de celui qui fut son premier chef de cabinet lorsqu’il était vice-président, à partir de 2009.

Dans la gestion de la crise d’Ebola en 2014

Ron Klain, 59 ans, a également travaillé avec Joe Biden lorsqu’il était président du Comité judiciaire du Sénat. Il a ensuite été le chef de cabinet du vice-président Al Gore. Sous la présidence de Barack Obama, Ron Klain a coordonné la réponse de la Maison Blanche à la crise Ebola en 2014.

Ron Klain a assuré que c’était « l’honneur d’une vie » d’être nommé à ce poste. « J’ai hâte de les aider, lui et la vice-présidente élue, à rassembler une équipe talentueuse et diversifiée pour travailler à la Maison Blanche, pour nous atteler à leur ambitieux programme de changement, et chercher à combler les divisions dans notre pays », a-t-il ajouté.

Eloges des démocrates

Le choix de Ron Klain a suscité les éloges des démocrates, comme la sénatrice Elizabeth Warren, qui a qualifié la désignation de Ron Klain de « super choix » parce qu’il « comprend l’ampleur de la crise sanitaire et économique et il a l’expérience pour diriger cette prochaine administration ».

Depuis que sa victoire aux élections du 3 novembre a été annoncée samedi dernier par les principaux médias américains, Joe Biden s’est adressé à la nation, a mis en place un groupe de travail sur le coronavirus, s’est entretenu avec des dirigeants mondiaux, y compris des alliés de Donald Trump, et a commencé à passer en revue les membres potentiels de son cabinet.

Trump, « une source d’embarras », pour Biden

Mercredi, il a reçu par téléphone les félicitations des Premiers ministres australien Scott Morrison et japonais Yoshihide Suga, ainsi que du président sud-coréen Moon Jae-in, après celles d’autres alliés traditionnels des Etats-Unis les jours précédents.

Le président Trump, qui abhorre les « perdants », a jusqu’à présent refusé de concéder sa défaite et mène une lutte judiciaire dans l’espoir de renverser le résultat de l’élection. « Une source d’embarras », a commenté Joe Biden mardi. En adoptant cette même ligne de déni, un responsable clé de l’administration Trump a empêché qu’elle fournisse financement et coopération à l’équipe de transition.

Commémorations distinctes du 11-Novembre

L’identité du futur chef de cabinet de la Maison Blanche a été annoncée au terme d’une journée marquée par des commémorations du 11-Novembre en ordre séparé, à rebours de ce traditionnel moment d’unité.

Donald Trump s’est rendu au cimetière national d’Arlington, près de Washington, où il a déposé une gerbe sur la tombe du Soldat inconnu, tandis que Joe Biden assistait à une cérémonie au mémorial de la guerre de Corée, à Philadelphie (nord-est).

Trump toujours dans le déni

Comme tous les jours depuis l’élection, Donald Trump avait entamé sa journée sur son canal de communication favori, Twitter, pour continuer à relayer sans aucun élément concret à l’appui ses accusations de fraude électorale.

Donald Trump peut jusqu’ici bénéficier du soutien des principaux ténors du parti républicain qui plaident pour que les recours judiciaires soient examinés avant une éventuelle admission de sa défaite par le président. Mais certains républicains commencent à demander à leur champion de se résoudre à la défaite.

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