Lancement officiel du programme de renforcement des Sages Femmes dans le Nord’Ouest

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La Première Dame de la république, Mme Martine Moïse, accompagnée de plusieurs grandes personnalités nationales et internationales, dont la ministre de la Santé publique et de la population, Dr Marie Greta Roy Clément, de l’ambassadeur du Canada, M. André Frenette, du Représentant du Fonds des Nations Unies pour la population (UNEPA), Mr Yves Sassenrath, a procédé au lancement officiel du programme du renforcement des sages-Femmes à Chansolme. Cette cérémonie du lancement qui a démarré avec plusieurs d’une heure de retard pour des motifs non dévoilés, s’était coïncidée avec la vingt-cinquième (25e) célébration moniale des sages femmes.


Financé par le gouvernement du Canada à hauteur de quinze millions dollars (15, 000,000.00)US, ce projet devra contribuer à la formation de six cent (600) sages femmes à travers les quatre départements retenus pour l’exécution, à savoir le Nord’Ouest, la Grande-Anse, le Sud-Est et les Nippes, selon les propos de l’ambassadeur du Canada en Haïti, Mr André Frenette qui a salué l’engagement et l’implication des autorités haïtiennes dans la mise en oeuvre de ce projet. ” S’étendant sur les cinq prochaines années, il vise à réduire le taux de la mortalité maternelles néo-natales dans les quatre (4) départements ci-dessus mentionnés par l’amélioration de la santé sexuelle et reproductive des femmes et filles” a fait savoir le diplomate canadien. Mais pour atreindre cet objectif, dit-il, le projet va contribuer à la réduction des inégalités de genre et au renforcement de capacités de familles et filles par la formation dans l’exercice de leurs droits sexuels et reproductifs.


Dans son allocution de circonstance, la Ministère de la santé publique et de la population, Marie Greta Roy Clément a salué et a rendu hommage au travail déjà réalisé par les femmes en Haïti, en dépit des conditions difficiles dans lesquelles elles offrent leurs services. Ces dernières qui, selon la titulaire du MENFP sont des acteurs incontournables du secteur sanitaire dans le pays. Par rapport au besoin du moment, le projet de sages-femmes arrive à point nommé, d’après Dr Greta appelant toutefois ces professionnelles en santé d’être responsables et engagées. ” Il ne faut pas avoir peur d’aller partout là où les besoin se fait sentir, même dans les lieux les plus reculés du pays, en vue de sauver des vies”, a déclaré la ministre Marie Greta Roy Clément, se montrant reconnaissant du support du gouvernement canadien au renforcement des sages femmes en Haïti. “…chers partenaires de la coopération, cette contribution du peuple et du gouvernement canadien est fort appréciée”, a-t-elle ajouté.


Suivant les constats, il y a plusieurs grands défis à relever, dont le problème de manque de personnels compétents et l’insuffisance des installations sanitaires dans le pays. C’est pourquoi, en se lançant dans la stratégie de formation des sages femmes pour moins répondre aux carences de médecins et d’infirmières, plusieurs résultats palpables sont attendus dans le cadre de ce projet, selon le directeur de la santé familiale à la direction générale du MSPP, Dr Reynold Grandpierre, tels que: la formation accrue des sages femmes au niveau national, provenant surtout dans les régions mal desservies, capable de fournir des meilleurs soins de santé sexuelle et de reproduction, des soins obstétricaux d’urgence; le déploiement accru des sages femmes dans les institutions sanitaires au niveau national, notamment dans les zones mal desservies, qui seront capable d’améliorer l’offre de service aux femmes, aux enfants et aux adolescents et finalement aboutir à une régulation renforcée de la profession des sages femmes pour la prise en compte des droits sexuels et reproductifs des filles.


” Yon komin ki gen saj fam, se yon komin kote fanm yo ap sispann mouri akoz yo pa jwenn moun ki pou ede yo, lè yo nan difikilte pou akouche. Konbyen nan medam yo, nan fanm parèy mwen yo ki mouri pou tèt yon timoso swen sante? Gen nan yo depi yo absent jouk yo akouche yo pa janm wè yon pèsonèl sante”, a déclaré la Première Dame de la république, Mme Martine Moïse qui a voulu montrer la valeur de ce projet dans les communautés nord’ousiennes en particulier où les moins de santé sont extrêmement difficiles à trouver et l’importance de la profession des sages femmes en Haïti en général dans la réduction des mortalités maternelles et néo-natales. Sa joie est d’autant plus grande par le fait que le projet de renforcement de la profession des sages femmes a vu le jour dans son département d’origine, quand elle se souvient des grandes difficultés auxquelles se confrontent les femmes en grossesse dans les zones rurales du Nord’Ouest. Je souhaite qu’au terme des cinq ans, ce projet soit réellement une réussite “, s’exclame la première Dame de la république, saluant le support financier du Canada dans la mise ne oeuvre de ce projet.


Pour sa part, le représentant des fonds des Nations-Unies pour la population (UNEPA), Mr Yves Sassenrath estime qu’investir dans les sages femmes en Haïti est l’une des meilleures décisions des autorités haïtiennes, tenant compte de la carence flagrante de personnels de santé en Haïti. C’est en ce sens qu’il a souhaité, dans son allocution du jour, que le projet atteignent réellement les résultats escomptés dans le cadre l’amélioration des soins de santé dans le pays, surtout aux femmes et aux enfants qui sont les couches les plus vulnérabilités. Parallèlement, Mr Yves Sassenrath encourage le Canada, à travers les fonds des Nations-Unies pour la population, à continuer à support Haïti, enquête de l’amélioration des qualités et de l’accessibilité des soins de santé à la population haïtienne en général.

” Je salue le lancement et le démarrage bientôt de ce projet dans le département du Nord’Ouest, dans la commune de Chansolme en particulier, parce-que nous en avons réellement besoin pour aide les femmes enceintes dans les sections communales notamment qui doivent parcourir des km et pendant plusieurs heures de temps avant de trouver une institutions sanitaires capables de faire la prise en charge des femmes et des enfants au besoin “, martèle le principal de Chansolme Hodès Mertil qui a, toutefois, déploré par le fait le protocole de la cérémonie n’a été respecté. ” En dépit du fait que j’ai été invité très tard, on n’a pas une place à la mairie dans la feuille du programme. D’ailleurs, ce devait être moi, en tant que Maire de la commune à qui le devoir est du d’ouvrir la cérémonie et de souhaiter les mots de bienvenue à la délégation”, s’indigne le Maire Hodès Mertil.

Marc Edy Ossam

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