Un pasteur affirme qu’il priait lorsqu’il a été pris pour cible par des agents de l’ICE, qui lui ont tiré une balle de poivre à la tête lors d’une manifestation

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TRiboLAND

Par TRiboLAND.com

Une vidéo saisissante, largement partagée sur les réseaux sociaux, capture le moment où le révérend David Black, un leader de la communauté engagé dans la lutte pour les droits des immigrés, est atteint par une balle de poivre lancée par des agents lors d’une manifestation devant un centre de l’Immigration et du Contrôle des Frontières (ICE) dans l’Illinois.

Dans sa toute première interview, le pasteur raconte avec émotion : « J’étais là, en paix, en train de prier pour nous tous, pour la justice, pour la paix. Je ne m’attendais pas à ce que la violence surgisse dans ce contexte. Soudain, une explosion de douleur et de confusion : une balle de poivre me frappe à la tête. Et ce que j’ai entendu, c’était leur rire — un rire cruel, déshumanisant, comme s’ils prenaient du plaisir à nous faire du mal. Ils tiraient depuis le toit, haut au-dessus de nos têtes, comme si nous n’étions que des cibles à abattre. C’était profondément troublant, une scène qui reste gravée dans mon esprit. »

Il raconte aussi son sentiment d’abandon face à cette violence gratuite : « À ce moment-là, je me suis senti désemparé, comme si la foi et la dignité humaine avaient été ignorées. Ils riaient pendant qu’ils nous frappaient, comme si leur rire était une manière de déshumaniser tout ce qu’on représentait. »

De son côté, un représentant du Département de la Sécurité intérieure a tenté de justifier cette opération controversée : « Ces manifestants entravaient notre mission. Lorsque l’ordre public est mis en danger ou lorsqu’on obstrue le travail des forces de l’ordre, l’usage de la force devient inévitable. Nous ne cherchons pas la confrontation, mais nous devons garantir la sécurité de tous. Si vous vous opposez à notre action, il faut être conscient que des mesures fermes peuvent suivre. »

Ce récit bouleversant soulève des questions sur la limite entre maintien de l’ordre et respect des droits civiques. Dans un contexte déjà tendu, cette scène dramatique continue d’alimenter le débat sur la légitimité de l’usage de la force lors des manifestations, surtout lorsque la foi et la paix sont au cœur de l’engagement civique.

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