Les enjeux du scrutin de mi-mandat en Argentine : un tournant pour Milei, l’outsider soutenu par Trump

Par TRiboLAND.com
L’image de Javier Milei, le président argentin aux discours percutants, à la fois outsider audacieux et provocateur, a été mise à rude épreuve ces dernières semaines. Entre scandales, revers politiques et une popularité en dents de scie, le climat s’est tendu à l’approche des élections législatives de dimanche. Mais une ombre plane également sur cet événement : les déclarations de l’ancien président américain Donald Trump, qui a évoqué une potentielle conditionnalité de l’aide financière des États-Unis à l’Argentine, en fonction du résultat de ces élections.
Certains ont pu voir dans ces propos une allusion à une éventuelle victoire de Milei, considéré comme l’allié américain dans cette crise économique et politique. Pourtant, ce n’est pas le cas. Trump faisait référence… aux élections de mi-mandat pour moins de la moitié du Congrès argentin, qui se déroulent en parallèle, dans une autre enceinte.
Ce qui semblait jusqu’ici être un simple scrutin technique s’est mué en enjeu stratégique d’une ampleur inédite. La tension monte : la pression s’intensifie sur Milei, dont l’avenir politique pourrait bien se jouer dans cette étape cruciale. La défaite pourrait signifier un recul pour ses ambitions de réforme radicale, alors que sa récente série de scandales et de revers a fragilisé sa position. À l’inverse, une victoire pourrait lui donner l’élan nécessaire pour poursuivre son pari audacieux sur une réforme libérale radicale.
Au final, ce scrutin pourrait bien définir si l’Argentine choisit de continuer sur la voie de l’expérimentation libérale, ou si elle tourne une nouvelle page dans son histoire politique. Un enjeu qui dépasse le cadre national, et qui pourrait aussi influencer la position de l’Amérique latine face aux défis économiques et sociaux de demain.






