LA COMÉDIE A TROP DURÉ: UNE FEMME À LA PRÉSIDENCE…….

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TRiboLAND

Par J.L.T.

“Il est venu le Temps de concilier l’idéalisme moral avec le réalisme politique ” J.L.T.

Dans ce qui fut hier dans les Caraïbes , le beau château de la maison, Haïti, avec la gent masculine, vit depuis belle lurette en douairière rencognée, empruntant à tout va, dilapidant son patrimoine et regimbant contre les parvenus du monde nouveau. L’heure sonne où elle ne peut ni se mentir aux autres ni se mentir à elle-même. L’espérance au bois dormant n’est pas morte ,mais pas encore réveillée. Au demeurant, l’époque est injuste parce que la crise qui frappe ce pays est injuste comme une peste moderne même si tous les hommes politiques haïtiens sont frappés, mais tous ne meurent pas. Contre ce fléau, il n’est que deux voies, celle du chacun pour soi, jungle des égoïsmes et celle de l’effort collectif où les seules récompenses des sacrifices sont la grandeur préservée du pays et le sort amélioré des générations futures. À ce tournant, sans la liberté de blâmer, il n’est point d’éloge flatteur .
Et comme il n’y a pas de solution miracle pour sortir d’une crise, je continue d’afficher un optimisme aussi inébranlable que réaliste . Le réveil a sonné. Seule la gent féminine peut sauver ce pays. D’ailleurs, de femmes valables, Haïti en a à revendre.

Ne dit -on pas que le monde nous parle par signe . Pour mon pays, je souhaite voir la militance céder la place au mérite et à la compétence dans la dynamique de rédemption de notre nation en perdition.Je le redis: le monde nous parle par signe. Maurice Duverger nous l’a si bien dit :” la pensée politique évolue à la vitesse de la lumière ” le symbolisme que revêtait la nomination de Mme Michaëlle Jean ,une des nôtres au Canada prêche d’exemple. Je crois dur comme fer, que c’était là un message profond envoyé aux femmes haïtiennes auxquelles la lutte pour la vie impose un exil souvent impie ou un processus migratoire presque infini. À ce tournant de la vie de Mme Michaëlle pouvait-elle être vraiment des nôtres? Pour Haïti, petit pays de la Caraïbe qui refuse de mourir en dépit de toutes les tentatives internationales en matière de solution finale, la réalité, en dehors des quotidiennetés cruelles dont elle est imprégnée témoigne de ce fait inattendu et délirant. ” Quod non ascendet” .

Le message est encore plus frappant pour le Canada qui prouve une fois de plus à la planète Terre que, malgré ses milliers d’immigrants, non seulement il pratique le culte des véritables valeurs de civilisation , c’est à dire : la compétence, l’honnêteté, l’humanisme et la représentativité, mais encore Haïti et les Haïtiens ont droit au respect. Que des imbéciles heureux se le tiennent pour dit !Mme Jean et des milliers de femmes haïtiennes incarnent toutes ces valeurs. Toutefois, elle semble dire aux proxénètes et gangs de rue :” Allez à l’école, fréquentez les Universités.” Regardez aujourd’hui où je suis parvenue. Vous aussi, vous le pouvez dans la mesure où vous vous faites accepter par vos nouveaux compatriotes”. Mme Jean, non seulement forte d’une expérience de vie absolument admirable, mais encore disposant de suffisamment de ressources intellectuelles, a su, s’oublier, faire fi de son entité biologique et même sociale pour se hisser à la hauteur de sa mission. Devant que de remettre à la terre la poussière de mon être, je souhaite voir la militance céder la place au mérite pour que nos “belles femmes créoles intellectuelles et toutes les autres anonymes qui ne se sont pas encore faits connaître et qui n’ont rien à envier à Mme Jean occuper des postes importants dans la dynamique de rédemption de la nation Haïtienne en perdition. ” J’ai mal à mon pays et mon coeur saigne de voir notre dignité, mon pays aux enchères, nos vies confiées aux Dominicains, nos sites et paysages troqués, nos écoles livrées à des maîtres obscurantistes.

J.L.T.

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