Okudzeto Ablakwa riposte avec force à un sénateur américain et appelle à des réparations pour les atrocités du commerce des esclaves !

Par TRiboLAND.com
Dans un affrontement diplomatique révélateur, le ministre ghanéen des Affaires étrangères, Samuel Okudzeto Ablakwa, a vigoureusement répliqué aux critiques d’un sénateur américain, Jim Risch. Ce dernier reprochait au Ghana de négliger ses dettes envers des entreprises américaines, tout en continuant à verser des montants plus conséquents à la Chine.
La polémique a éclaté lorsque le Comité des relations étrangères du Sénat des États-Unis a suggéré, sur les réseaux sociaux, que le ministre devrait rester au pays pour s’acquitter de ses engagements financiers, plutôt que de se rendre à Washington pour des discussions diplomatiques. Ce tweet, qui a déclenché une onde de choc en ligne, a accusé le Ghana de se détourner de ses obligations envers les Américains.
Dans une réponse cinglante, M. Ablakwa a qualifié ces accusations de « très riches », rappelant à son interlocuteur l’hypocrisie d’un pays qui refuse de faire face à son passé colonial. « C’est très audacieux de réclamer des paiements, alors que les États-Unis n’ont jamais abordé le sujet des réparations dues pour leur rôle abominable dans l’esclavage, » a-t-il tweeté.
S’affirmant comme le porte-voix de la souveraineté ghanéenne, Ablakwa a invoqué l’esprit de Dr Kwame Nkrumah, le fondateur du Ghana, pour rappeler que son pays n’acceptera pas de directives extérieures concernant sa politique étrangère. « Ce Ghana a été le premier à défier le colonialisme. Nous n’allons pas permettre à quiconque de dicter notre chemin, » a-t-il déclaré avec ferveur.
Bien qu’il ait reconnu des dettes envers des entreprises américaines, il a minimisé leur importance, les qualifiant de « dérisoires » par rapport aux réparations que les États-Unis doivent au Ghana. Mettant en avant un programme de redressement économique, il a affirmé : « Ces dettes seront remboursées à notre convenance. Nous sommes responsables et nous tenons à nos engagements. »
Les propos de M. Ablakwa ne sont pas qu’une simple réaction ; ils incarnent un appel croissant pour la justice réparatrice face à des siècles d’oppression. Alors que le Ghana s’efforce de rétablir sa stabilité économique, ce ministre audacieux rappelle à tous que la dignité nationale et les droits historiques ne doivent jamais être négligés.