59e session des Droits de l’Homme à Genève : évaluation du 2e rapport d’Haïti sur l’application du Pacte International des Droits Civils et Politiques

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TRiboLAND

Par Hérard Louis

Dans le cadre de la 59e session des Droits de l’Homme tenue à Genève du 16 juin au 9 juillet 2025, un Comité des Droits Humains de quatre (4) membres a évalué du mercredi 2 au vendredi 4 le 2e Rapport d’Haïti sur l’application du Pacte International des Droits Civils et Politiques ratifiée par Haïti depuis 1991. La Délégation haïtienne présidée par Madame Pedrica Saint-Jean, Ministre à la Condition Féminine et aux Droits de la Femme, était représentée par six (6) membres dont deux (2) du ministère susmentionné et quatre (4) de l’Office du Protecteur du Citoyen.

En outre, la Société civile haïtienne a été représentée par Me Camille OCCIUS, le président de l’Organisation des Citoyens pour une Nouvelle Haïti (OCNH).

Cette évaluation sur l’insécurité chronique causée par des bandes armées, le droit de vie des Haïtien(ne)s, leur santé, les violences sexuelles faites aux femmes, aux jeunes et aux enfants, l’indépendance du pouvoir judiciaire, le jugement des spoliateurs du Fonds Petro Caribe, la scolarisation des enfants, les déplacements forcés des familles, constituent une épreuve pour l’État Haïtien de 1991 à 2025.

Des recommandations datant de 1995 sont restées sans réponse jusqu’à nos jours.

Les questions de l’évaluatrice et des trois (3) autres évaluateurs ont démontré que la République d’Haïti vit dans une crise permanente. Les défaillances de l’État à tous les niveaux restent visibles et palpables. À plusieurs reprises, le Comité a mis l’accent sur l’incapacité du pays à mettre en œuvre les mécanismes institutionnels dotés de ressources humaines, financières et logistiques.

Comme les consulats avaient refusé les visas à plusieurs membres de la Délégation, Madame P. Saint-Jean a été contrainte de contacter, durant les pauses, les experts restés au pays pour obtenir les réponses aux questions pertinentes posées par les analystes.

Pour les interrogations restées sans réponse, un délai de quarante-huit (48) heures ouvrables a été accordé à la délégation pour transmettre les réponses par écrit.

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