Les tensions entre la Russie et l’Azerbaïdjan s’intensifient, mettant en péril l’influence de Moscou.

Par TRiboLAND.com
La mort de Huseyn et Ziyaddin Safarov en détention en Russie a suscité une onde de choc et des tensions croissantes entre Moscou et Bakou. Les deux frères, arrêtés dans le cadre d’une enquête sur des assassinats non résolus de style mafieux à Yekaterinbourg, sont devenus des symboles d’une relation bilatérale en dégradation. Mercredi, les autorités russes ont inculpé six autres Azerbaïdjanais pour meurtre, amplifiant ainsi les inquiétudes concernant les droits humains et l’application de la justice en Russie.
Selon le bureau du procureur de l’Azerbaïdjan, Huseyn et Ziyaddin Safarov auraient été soumis à une torture extrême, entraînant leur mort. L’un des frères aurait succombé à une défaillance cardiaque, tandis que la cause de décès de l’autre demeure en investigation. Ces événements ont suscité une réaction indignée de la part des autorités azerbaïdjanaises, qui ont ouvert leur propre enquête, s’interrogeant sur la légitimité des actions russes.
Les médias pro-gouvernementaux en Azerbaïdjan avancent que la Russie pourrait cibler délibérément les minorités ethniques comme partie intégrante d’une stratégie visant à réduire au silence toute forme de dissidence et à renforcer son contrôle dans la région. Cette hypothèse s’inscrit dans un contexte plus large de tensions ethniques et politiques, exacerbées par les récents événements.
La forte réaction de l’Azerbaïdjan indique un changement significatif dans ses relations avec la Russie, qui, durant des années, avait été perçue comme un allié stratégique. Ce revirement est particulièrement notable à la lumière de la déclaration d’interaction alliée signée quelques jours avant l’invasion de l’Ukraine par la Russie en 2022, marquant un tournant dans la dynamique régionale.
L’évaluation des conséquences de ces événements sera cruciale pour comprendre l’évolution des relations post-soviétiques et l’impact sur la stabilité régionale, alors que l’Azerbaïdjan semble désormais se distancier d’une Moscou considérée comme de plus en plus hostile.