Ô pauvre Haïti ! Hélas ! Le soleil s’est couché ce soir dans les nuées.

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Ô pauvre Haïti ! Hélas !

Le soleil s’est couché ce soir dans les nuées.

Demain viendra l’orage, et le soir, et la nuit ;

Puis l’aube, et ses clartés de vapeurs obstruées;

Puis les nuits. Puis les jours, pas du temps qui s’enfuit.

Ce quatrain supra de Victor Hugo m’intrigue à réfléchir encore une fois sur cette fatalité inévitable et inéluctable qui n’épargne aucune espèce humaine et animale. En effet, quand quelqu’un est mort par des bandits, nous savons parfois que les mots deviennent soudainement trop étroits face à l’amertume et à la grande déchirure psychique, psychologique qu’éprouvent toute une famille suite au décès de l’être aimé et enchéri.

Dans la culture haïtienne, on utilise une figure de style à l’égard du défunt ou de la défunte, un «mapou» même s’il tombe, ne meurt jamais dans l’esprit des grands. Donc, il n’est pas mort. Il a traversé tout simplement dans l’autre monde.

Jésus Marie Joseph! La mort est un mal, oui, en vérité , elle fait pleurer, parfois en tout emportant avec elle une bibliothèque qui a été nourri, instruit, formé et éduqué toute une génération d’hommes et de femmes. Donc, la personne qui s’en va, elle restera dans notre mémoire collective ou dans notre esprit collectif à tout jamais.

Oh! La mort, c’est triste d’avoir emporté si tôt notre frère Roberson LOUIS de l’autre-bord-pont. Un jour ou un autre, j’aurais à venger le sang de toutes les douleurs et les cicatrices que tu as laissé dans nos souvenirs.

Moi, Benson, si j’avais seulement le pouvoir, je supprimerais à tout jamais cette expression latine ci-dessous :

Memento, homo, quia pulvis es, et in pulverem reverteris!

Benson J. de l’autre-bord-pont

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