Chansolme: forum sur le droit à l’alimentation

0 436


Sous l’intiative de la commission de “justice et paix” du diocèse de Port-de-Paix, Des représentants d’organisations de base, des collectivités territoriales venant respectivement de la quatrième section de Mahotière de la commune de Port-de-Paix et de la deuxième section communale de Chansolme (Andereau), ont réalisé une grande activité de réflexions et d’échanges du 01au 3 juillet 2019 à Chansolme sur le droit à alimentation de la population. Pendant ces trois (3) jours, la question de la réforme agraire dans les sections communales, les possibilités pour les paysans d’exploiter les terres et la différence entre les domaines privés et publics de l’État, ont été l’objet de débats, avec plusieurs intervenants, dont Me kerly Dubréus et Me Nerva Alexis, tous deux membre du barreau des avocats de Port-de-Paix .

Azarias Dubreus


Ces thématiques ci-dessus mentionnées sont considérées, en outre, comme des éléments fondamentaux dans la prise en compte du respect de ce droit inaliénable de la personne humaine qu’est la possibilité de se nourrir convenablement, sans trop de difficultés, selon les intervenants. En Haïti, dans le département du Nord’Ouest en particulier, l’agriculture est considérée comme étant le moteur économique des paysans pour non seulement assurer la survie des familles, mais encore pour répondre à d’autres obligations. Pourtant, les cultivateurs nord’ouesiens se meurent dans la misère, faute d’un vrai accompagnement pour récolter des denrées. “C’est pourquoi, le taux de l’inflation s’augmente de jour en jour dans la majorité des sections communales du bas Nord’Ouest. Et actuellement, on cours le risque d’avoir une forte quantité d’enfants frappés par la malnutrition enfantile dans la région”, a déclaré, M. Fleurimé Ovely, membre de la commission de JLAP.


A Mahotière, par exemple, une section communale de Port-de-Paix, on ne peut imager depuis combien de temps les pluies diluviennes arrosent les terres. Ces habitants là ayant la production agricole et animale comme leur principale source de revenu, sont pour l’instant aux à boits. Personne à leur secours. Parallèlement, les prix des produits de première nécessité s’étendent continuellement à la hausse sur les marchés locaux, alors le pouvoir d’achat de la plus grande majorité des paysans diminue considérablement. ” Ces genres de problèmes engendrent particulièrement l’insécurité, la violence dans les communautés. De plus, dans les tribunaux, il y a une sorte de complicité entre certains juges et des grands propriétaires terriens pour accaparer les portions de terre des paysans”, s’exclame Mr. Ovely Fleurimé, déplorant le fait que la dégradation de la situation socioéconomique des paysans amplifie davantage l’exorde rural dans le nord-ouest surtout.


A l’issue de ces assises de trois (3) jours, les participants sont convaincus que la précarité de vie de la masse paysanne incombe la responsabilité de l’État à travers la relance de la production nationale. L’État haïtien droit prendre des mesures et des dispositions en vue de l’amélioration des conditions dégradantes dans lesquelles vit la plus grande majorité des habitants nord’ouesiens depuis plus d’une décennie par l’accompagnement des cultivateurs, selon leurs déclarations en marge du forum. Cet accompagnement que réclament les membres de la commission de “justice et paix” du diocèse de Port-de-Paix, des représentants des organisations de base et des collectivités territoriales consiste à créer, par l’État haïtien, des banques agricoles Création des banques agricoles pour générer des crédits aux planteurs, à permettre aux cultivateurs de trouver avec faciliter les semences en période de plantation”, a martelé Ovely Fleurimé.


Dans cette longue liste de proposition visant le soulagement des plus vulnérables du Nord’Ouest, le barrage sur les fleuves des trois rivières également en fait partie. Ce pourrait aider à l’arrosage des milliers d’hectares de terres pour réaliser des denrées. Car l’une des majeures contraintes liées au secteur agricole dans le département du Nord’Ouest est la persistance des périodes de sécheresse qui détruisent régulièrement les plantations. Dans certaines zones ou sections communales, il y a plus ‘d’une année depuis que les terres reçoivent des pluies de manière régulière et périodique dans les saisons de plantations. A cela, le coordonnateur des CASEC de la quatrième section Mahotière de Port-de-Paix, Mommus Ervilus a beaucoup lamenté le sort des paysans de cette zone rurale. ” Les gens ne savent que faire et à quel Saint ils doivent s’adresser dans cette situation lamentable. Il y en a des parents qui, jusqu’à présent, ont des dettes de scolarité pour leurs enfants”, s’indigne l’élu local, plaidant pour un comportement soucieux des dirigeants du pays en faveur les plus démunis.

Marc Edy Ossam, TRiboLAND


Leave A Reply