Au Mali, l’école est en pause forcée, non pas par choix, mais par pénurie.

166
0
Share:
TRiboLAND

10/28/2025

Au Mali, l’école est en pause forcée, non pas par choix, mais par pénurie. La cause ? un blocus de carburant orchestré par des militants islamistes, qui empêchent l’approvisionnement en essence des stations-service de la capitale.

Le régime militaire, face à cette crise, a pris une décision radicale : fermer toutes les écoles et universités du pays. Une mesure exceptionnelle dans un contexte où la lutte contre une insurrection menée par des groupes armés affiliés à Al-Qaïda et à Daech fait rage depuis plusieurs années, dans cette région du Centre du Sahel.

Mais pourquoi cette fermeture soudaine ? Lors d’une allocution télévisée, le ministre de l’Éducation, Amadou Sy Savan, a expliqué que les cours seront suspendus pendant deux semaines à compter de ce lundi, le temps que la situation de l’approvisionnement en carburant s’améliore. Les autorités travaillent d’arrache-pied pour rétablir la livraison avant la reprise prévue des activités, le 10 novembre.

Ce blocage, en vigueur depuis début septembre et mené par le groupe islamiste Jama’at Nusrat al-Islam wal-Muslimin, soutenu par Al-Qaïda, a fragilisé davantage une économie déjà à bout de souffle. Les prix des biens de consommation et des transports ont explosé, plongeant la population dans une crise encore plus profonde.

À Bamako, la capitale, les files d’attente devant les stations-service s’allongent, témoignant de l’urgence et du désespoir. Pour limiter les dégâts, le régime a décidé de restreindre la distribution de carburant, en réservant l’essence aux services essentiels : ambulances, véhicules funéraires, transports publics et de marchandises.

Une crise qui menace l’avenir des jeunes maliennes et maliens, et qui témoigne de la complexité d’un pays en lutte pour sa stabilité et sa souveraineté.

Share:

Leave a reply