Italie : Une grève historique et des manifs monstres pour la Palestine et Gaza dans tout le pays

par Ced
Le 22 septembre 2025, l’Italie a été le théâtre d’une grève générale sans précédent et historique, mobilisant des dizaines de milliers de travailleurs dans plus de 60 villes, de Rome à Milan en passant par Bologne et Gênes. Organisée par des syndicats comme l’USB et la CUB, cette mobilisation de 24 heures a paralysé les transports publics, les ports, les écoles et les services, dans un cri de solidarité avec la Palestine. Les manifestants, brandissant drapeaux palestiniens et pancartes comme «Bloquiamo Tutto» (Bloquons tout), ont exigé un arrêt immédiat de l’offensive israélienne à Gaza, qualifiée de «génocide» par certains, ainsi que la reconnaissance d’un État palestinien. Cette action intervient dans un contexte où le conflit israélo-palestinien, ayant fait plus de 300 000 morts !
À l’ONU, la situation a atteint un point critique. Le 19 septembre 2025, les États-Unis ont une nouvelle fois opposé leur veto à une résolution appelant à un cessez-le-feu permanent à Gaza, marquant leur sixième blocage sur ce sujet. Cette décision, critiquée par les 14 autres membres du Conseil de sécurité, a renforcé l’isolement diplomatique de l’Israël et de son allié américain, alors que des pays comme la France, le Royaume-Uni, le Canada et l’Australie ont récemment reconnu un État palestinien. Lors de l’Assemblée générale de l’ONU de ce même 22 septembre, plusieurs nations, dont la France, ont formalisé enfin cette reconnaissance, pressant pour une solution à deux États. Un rapport de la Commission d’enquête de l’ONU, publié le 16 septembre, a même conclu à des actes de génocide commis par l’entité sioniste à Gaza, alimentant les tensions.
En Italie, la Première ministre Giorgia Meloni s’est retrouvée au centre de la controverse. Si elle a durci son ton envers les politiques israéliennes face à la pression intérieure, elle a fermement rejeté toute reconnaissance précoce d’un État palestinien. En juillet 2025, elle avait déclaré à La Repubblica que cette démarche pourrait être «contre-productive», arguant qu’il fallait d’abord établir concrètement cet État. Cette position, alignée sur celle des États-Unis et de Tel-Aviv, contraste avec les appels croissants de l’opposition italienne et des manifestants. Lors des troubles à Milan, où des affrontements avec la police ont blessé une soixantaine d’agents, Meloni a condamné ces violences, les qualifiant de «honteuses» et déconnectées de la solidarité avec Gaza.
Les événements ont également révélé une fracture sociale et politique. Alors que des dockers bloquaient les ports de Gênes et Livourne pour empêcher les expéditions d’armes vers l’Israël, des groupes d’extrême gauche ont été accusés d’avoir attisé les violences. Meloni, alliée traditionnelle de l’Israël au sein de l’UE, a réaffirmé son soutien aux forces de l’ordre, tout en évitant de clarifier sa position au Parlement, ce qui a suscité les critiques de la gauche.
source : Le Libre Penseur