« Rêve macabre »

« Rêve macabre »

Refusant de nous prendre en main

One two one two au petit matin

Scandaient alors ces hommes

Et ces femmes en uniforme

Rendant les gens acariâtres

Par cette matinée grisâtre

II

Je n’en croyais pas mes yeux

Jetant un regard vers les cieux

Je crois hélas avoir blasphémé

Tu nous as encore abandonnés

Me suis-je écrié très en colère

Face à cette situation délétère

III

Cela ne pouvait pas être vrai

Refaire de nous des laquais

Dans notre propre nation

Avec une autre occupation

Et comme Charlemagne Péralte

J’ai eu envie de vociférer: Halte!

IV

Ces forces de maintien de la paix

Qui ont l’œil sur les minerais

Et qui mènent la dolce vita

Dans ce pays sur le grabat

V

L’âme de Benoît Batraville

Planait déjà sur toutes nos villes

Et nos aïeux dans leurs tombeaux

Voyant leurs rêves en lambeaux

Gémissaient hélas atrocement

À répéter le fameux serment

VI

Vivre Libre ou Mourir!

Pas question de souffrir

Que notre sol soit souillé

Et anéantie notre liberté

Conquise au prix du sang

De tous ces êtres vaillants

VII

Les palpitations de mon cœur

M’ont fait sortir de ma torpeur

Et sur le point d’être suffoqué

Je me suis finalement réveillé

A travers ces affreuses palabres

Mettant fin à ce rêve si macabre

Par Serge H. Moise

SHM av.