La Chine s’apprête à tisser de nouveaux liens en Afrique en lançant la construction d’une ligne de chemin de fer reliant la Tanzanie au Burundi !

Par TRiboLAND.com
Dans un tournant prometteur pour les relations économiques entre la Tanzanie et le Burundi, un accord a été signé avec deux entreprises chinoises pour la construction d’une ligne de chemin de fer reliant les deux pays. Cette infrastructure tant attendue a pour objectif de faciliter le transport de précieux minerais, notamment le nickel utilisé dans les batteries, vers le port tanzanien de Dar es Salaam.
Le 29 janvier, lors d’une cérémonie vibrante de symbolisme, Makame Mbarawa, le ministre tanzanien des Transports, a révélé les détails de cette coentreprise, qui représente un investissement colossal de 2,15 milliards de dollars, soit environ 2,07 milliards d’euros. Ce projet unira les forces de China Railway Engineering Group Ltd et de China Railway Engineering Design and Consulting Group, marquant ainsi une étape importante dans le développement des infrastructures régionales. Mwigulu Nchemba, son homologue des Finances, a ajouté que ce projet serait soutenu financièrement par la Banque africaine de développement (BAD), apportant une lueur d’espoir au futur économique des deux nations.
Les dirigeants de la Tanzanie et du Burundi nourrissent de grandes ambitions pour cette ligne à écartement standard, qui s’étendra sur 282 kilomètres. Ils estiment qu’elle permettra le transport d’environ trois millions de tonnes de minerais chaque année, apportant ainsi un souffle nouveau à leur économie respective.
Au fil des dernières années, la Chine a tissé des liens solides avec le continent africain, finançant de nombreux projets d’infrastructure dans le cadre de son initiative Belt and Road, communément connue sous le nom de Nouvelles routes de la soie. En début d’année, la Banque chinoise de développement a également approuvé un prêt de 254,76 millions de dollars au Nigéria pour soutenir un projet ferroviaire crucial, témoignant de l’engagement de la Chine envers le développement des infrastructures en Afrique.
En 2023, le président Xi Jinping a promis un soutien financier de près de 51 milliards de dollars pour le continent, plaçant au centre de ces efforts la création d’au moins un million de nouveaux emplois. Après une période de ralentissement, les investissements chinois en Afrique ont connu un regain d’enthousiasme l’année dernière, avec l’approbation de prêts s’élevant à 4,61 milliards de dollars, marquant la première véritable hausse depuis 2016.
Depuis 2000, la Chine a investi 182,28 milliards de dollars en Afrique, consolidant ainsi son statut de principal créancier du continent. Cependant, derrière ces chiffres impressionnants se cache une réalité complexe ; si ces investissements ont indéniablement stimulé la croissance économique et le développement, des inquiétudes persistent concernant les conséquences à long terme, comme l’accroissement de la dette, la dépendance économique, et l’impact environnemental et social des projets d’infrastructures à grande échelle.
Ainsi, alors que la Tanzanie et le Burundi se préparent à écrire un nouveau chapitre de leur histoire économique, l’avenir de leurs relations avec la Chine se dessine sous le signe d’une ambition partagée, mais aussi de défis à surmonter.