Dominique Dupuy, émissaire du Ministère des Affaires Étrangères, lance un appel pressant à l’UNESCO pour qu’elle intervienne en faveur d’Haïti. C’est un cri du cœur pour une nation en quête de soutien et de solidarité.

Par TRiboLAND.com
Madame Dominique Dupuy, la ministre des Affaires Étrangères de notre pays, a pris la parole lors de la 220e session du Conseil Exécutif de l’UNESCO, lançant un vibrant appel à la communauté internationale pour qu’elle garde les yeux rivés sur les défis cruciaux auxquels Haïti fait face.
« En refusant de me taire, je m’exprime comme la voix d’un pays en lutte, un pays qui se transforme comme un phoenix dans les cendres. Haïti est un lieu où chacune des initiatives d’UNESCO est menacée. Au-delà des attaques sur l’éducation, la culture et la science, le secteur de l’information, fondement même de notre démocratie, est sous la menace. Nos journalistes, tels des sentinelles de vérité, font face à des agressions mortelles, tandis que la désinformation et le cyberharcèlement gangrènent l’esprit de notre population, en particulier notre jeunesse ardente, en quête de sens », a-t-elle affirmé avec détermination.
Madame Dupuy souligne la dégradation alarmante de la situation dans le pays, la qualifiant de véritable théâtre de violence et de désespoir. Elle fait état d’un combat entre l’éducation et la famine, mettant en exergue les ravages causés par la violence. « Plus de 12 millions de personnes de mon peuple sont sous l’emprise de 2 000 gangs », déclare-t-elle.
Par ailleurs, la ministre des Affaires étrangères évoque la détresse de 6 millions de compatriotes vivant dans la pauvreté et la faim. Elle insiste sur le fait que les femmes et les filles sont particulièrement touchées par la violence perpétrée par ces gangs armés. À cet égard, elle mentionne qu’entre janvier et mai 2024, plus de 4 000 personnes ont été victimes de violences basées sur le genre (VBG).
Aujourd’hui, lors de la séance de l’assemblée, la ministre a fait une déclaration saisissante concernant la métamorphose des établissements scolaires en véritables refuges. Dans ces espaces qui devraient favoriser l’épanouissement éducatif, se massent désormais des milliers de personnes tentant d’échapper à la violence omniprésente des gangs. Ces derniers, malheureusement, s’illustre par une capacité alarmante à recruter des enfants.
Dominique Dupuy, lors d’un hommage émouvant aux victimes du tragique massacre de Pont Sondé survenu le 3 octobre 2024, a lancé un appel vibrant. « Ne détournez pas le regard de mon pays. Nous pouvons demeurer attentifs tout en poursuivant notre vie quotidienne. Ne restez pas silencieux et ne fermez pas les yeux sur cette situation intolérable, car nous sommes tous responsables de ce qui se passe », a-t-elle affirmé, ses mots résonnant fortement dans l’assemblée.
Dans un monde où la voix des opprimés peine à se faire entendre, les responsables de l’UNESCO se trouvent face à une réalité troublante : ils ne peuvent plus rester silencieux devant la montée des politiques racistes dirigées contre Haïti. Imaginez les rues de Greenfield, Ohio, où des échos de souffrance résonnent jusqu’en République dominicaine. Là-bas, des expulsions massives se déroulent sous le regard indifférent de la communauté internationale, laissant des Haïtiens dans une lutte quotidienne pour survivre.
« Comment pourrions-nous garder le silence alors que 500 000 Haïtiens sont désormais la cible d’une politique de déportation brutale ? » s’interroge une voix qui se lève avec détermination. « Nous faisons face à des violations flagrantes des droits humains et à des atteintes aux traités internationaux. En tant que gardiens de ces droits, il est de notre devoir d’agir. Cette opération impitoyable ne laisse personne de côté, touchant même les nourrissons encore dans les bras de leurs mères et des jeunes femmes piégées dans la nuit. »
Pour clore son discours, la ministre des Affaires étrangères se tourna vers l’UNESCO, leur demandant avec insistance de soutenir le plan d’action qu’elle avait élaboré pour accompagner la transition. Avec une détermination palpable, elle les encouragea à ne pas renoncer à leur participation à la cérémonie commémorative en mémoire des victimes. Elle ne put s’empêcher de rappeler qu’ils n’avaient jamais été disposés à leur prêter assistance, ni même à observer une minute de silence pour d’autres massacres qui pouvaient survenir en Haïti. Son regard, empreint de gravité, laissait transparaître sa conviction que sans action, les malheurs qui s’abattent sur Haïti allaient inévitablement persister. Forte de son expérience de diplomate, elle avait choisi de faire de la vérité son unique arme. Elle savait que le moment était venu de briser le silence qui pesait sur la situation.
Merci pour l’information .
Fondation Triboland Mombin-Crochu