Le Kenya s’engage à trouver une solution à la crise au Soudan

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Le président kenyan William Ruto a révélé une initiative sérieuse menée par son pays pour rassembler les généraux en guerre au Soudan

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Par Dilara Afıfı   06-13-2023

Nairobi__Le président kenyan William Ruto a annoncé que son pays s’était “engagé” à rassembler les généraux en guerre au Soudan, pour tenter de trouver une issue à la crise qui dure depuis près de deux mois.

Cela est ressorti des déclarations faites par Ruto aux médias lors du 14e Sommet ordinaire des chefs d’État et de gouvernement de l’Autorité intergouvernementale pour le développement en Afrique de l’Est (IGAD), qui s’est tenu, lundi, à Djibouti.

Ruto a déclaré que le Kenya “a pris l’initiative de réunir les généraux en guerre au Soudan, pour trouver une solution permanente à la crise qui sévit dans le pays”.

Le dirigeant kenyan a ajouté que d’ici deux semaines, un couloir humanitaire sera mis en place pour faciliter la distribution de l’aide aux Soudanais, sans plus d’explications.

Il a également indiqué qu’un “processus global de dialogue national soudanais” commencerait dans les trois prochaines semaines, sans préciser le lieu de sa tenue.

Le sommet a réuni les présidents de Djibouti, Ismail Omar Guelleh, le président du Soudan du Sud, Salva Kiir Mayardit, le président de la Somalie, Hassan Mahmoud, et le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed.

Dans un développement important, le Kenya a exprimé son soutien à l’élargissement des États membres du comité de médiation tripartite sur la crise soudanaise, la « Troïka », qui comprend actuellement, le Kenya, l’Éthiopie et la Somalie.

En conséquence, l’IGAD a annoncé, lors du sommet de Djibouti, la formation d’un comité du quartet dirigé par le Kenya et le Soudan du Sud, avec l’adhésion de l’Éthiopie et de la Somalie.

L’Union africaine et l’IGAD ont proposé des négociations, médiatisées par Salva Kiir, pour résoudre la crise au Soudan.

Il est à noter que “l’IGAD” est un bloc régional composé de 8 membres en Afrique de l’Est.

Depuis le 6 mai dernier, l’Arabie saoudite et les États-Unis ont parrainé des pourparlers entre l’armée soudanaise et les Forces de soutien rapide, qui ont abouti au premier accord à Djeddah entre les deux parties pour s’engager à protéger les civils, et à déclarer plus d’un armistice. Au cours de ces armistices, des violations et des échanges d’accusations ont eu lieu entre les parties en conflit ce qui a poussé Riyad et Washington à suspendre les négociations.

Les deux parties en conflit s’accusent mutuellement d’avoir déclenché les combats et d’avoir commis des violations lors d’une série de trêves qui n’ont pas réussi à mettre un terme aux affrontements en cours depuis le 15 avril, et qui ont fait des centaines de morts et des milliers de blessés parmi les civils.

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