La Chine exhorte les États-Unis à résoudre le problème de la dette africaine

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par Wejden Jlassi  

Des propos tenus en réponse à des accusations proférées contre Pékin par certains responsables américains et de la Banque mondiale au sujet de la dette africaine.

La Chine a exhorté, lundi, les États-Unis à résoudre le problème de la dette de l’Afrique, soulignant qu’elle ne vise nullement à « piéger les pays africains par ces dettes ».

Par la voix de son porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Wang Wenbin, Pékin a mis en avant son statut de partenaire avec tous les pays en développement, afin d’échapper au « piège de la pauvreté ».

Ces propos du responsable chinois ont été tenus en riposte aux accusations proférées contre Pékin par certains responsables américains et de la Banque mondiale concernant la question de la dette de l’Afrique.

« Ces accusations n’ont aucune base factuelle. La Chine attache une grande importance à la question de la dette de l’Afrique et aide les pays africains à y faire face. La Chine a contribué à l’initiative de suspension du service de la dette (ISSD) plus que tout autre membre du Groupe des 20 (G20) », rapporte l’agence de presse chinoise Xinhua citant Wang Wenbin.

Le responsable chinois a ajouté que les États-Unis étaient le plus grand actionnaire de la Banque mondiale et du FMI, et que le capital financier en provenance des États-Unis et de l’Europe était le plus grand créancier commercial des pays africains. Il a noté que les États-Unis sont tenus de participer à l’allégement de la dette de l’Afrique, selon l’agence de presse chinoise.

« Nous exhortons les États-Unis à assumer leurs responsabilités et à faire des efforts accrus pour promouvoir de manière substantielle la participation des institutions financières multilatérales et des créanciers commerciaux à la résolution du problème de la dette de l’Afrique », lit-on de même source.

Il est à rappeler que les grandes puissances mondiales continuent intensément de se tourner vers Afrique. À l’instar des chefs de la diplomatie russe et chinoise, et le président français Emmanuel Macron, c’était au tour de la vice-présidente américaine, Kamala Harris, de se rendre sur le continent pour une tournée comprenant le Ghana, la Tanzanie et la Zambie, en mars dernier.

À rappeler que ce déplacement de Harris intervenait à la suite d’un sommet sur l’Afrique qui s’est tenu en décembre dernier à Washington, pendant lequel le président Joe Biden a plaidé pour créer un vaste partenariat avec l’Afrique, dans un contexte de concurrence mondiale sur le continent, notamment avec la Chine.

source : Agence Anadolu

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