Le civisme est mort dans la conscience de la classe politique haïtienne.

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Café civique du 8 juin 2021

Les Collectivités Territoriales, la Décentralisation et les Rôles des Partis Politiques

Commentaires sur les acteurs politiques et la Société Civile

Le civisme est mort dans la conscience de la classe politique haïtienne.

Chères et chers compatriotes,

L’intransigeance, en politique comme dans un couple, est mauvaise conseillère. Elle devient tyrannique. La résolution d’un conflit entre deux ou plusieurs antagonistes demande la sagesse, la tolérance, la souplesse, bref le consensus.
La visite de l’OEA, dans le cadre du conflit politique opposant les partisans et les adversaires de la fin du mandat du Président de la République, traduit l’intérêt de l’institution pour un apaisement politique ouvrant la porte à la sécurité nationale, la relance de l’économie et à la politique de réduction des inégalités économiques et sociales.
L’esprit de parti étouffe le civisme et l’intérêt collectif. La République a besoin d’un NOUVEL ESPRIT POLITIQUE.
La classe politique doit renoncer à la course effrénée vers l’argent, les privilèges, les dépenses ostentatoires et la sécurité personnelle excessive au lieu de la sécurité collective.

Le remède à ces maux qui ont éliminé la morale politique, en Haïti, est, à mon avis, l’esprit de renoncement, l’esprit de sacrifice civique, l’esprit d’éviter de piller la caisse publique, l’esprit de placer ses parents et ses amis à tous les postes les mieux rémunérés, les mieux payés.

L’État, depuis le premier retour d’exil du Président Aristide, en 1994, est devenu une source intarissable d’enrichissement illicite. Le constat est clair : le Président de la République, le Premier Ministre, les Ministres et les Parlementaires sont responsables de la pauvreté de la population.

Pour changer d’esprit politique, il est indispensable réduire de 50% les salaires de ces postes politiques et de 75% les frais pour sortir les pauvres de la condition de bestialité, d’animalité dans laquelle ils vivent.
La dignité humaine doit être notre cheval de bataille car si nous luttons pour notre respect et pour celui des autres à l’étranger, nous devons, à plus forte raison commencer par nous battre pour le respect de nos compatriotes dans notre propre pays.

Le prochain budget doit être un BUDGET D’INVESTISSEMENTS et un BUDGET SOCIAL. Ayons le courage de supprimer les Ministères dotés de moins de 1% du budget et de demander un moratoire de 5 ans pour la Dette Publique qui est de 27,3 % dans le Crédit de fonctionnement et de 19,3% par rapport au total des crédits ( Budget 2020-2021 p. 14, Le Moniteur, 175 e Année – Spécial No 30/Lundi 5 Octobre 2020).

Patriotiques salutations
Hérard LOUIS

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