Moïse Jean Charles fait peur…

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Par John Wesly Delva

Publié 16 Avril 2020

Il y a une obsession Moïse Jean Charles dans le pays… ils ont une phobie Moïse. L’homme panique, Choque, Dérange les esprits. Les partisans du statut quo tremblent. Ils font tout actuellement pour décrédibiliser l’homme, car il est la figure de proue de la résistance en Haïti. J’aime et j’ai toujours aimé la conviction, le militantisme et la vision de l’homme. Sa vision cadre avec la mienne, celle d’une société juste et égalitaire, solidaire; où l’Etat fait corps avec le peuple…

Je peux me tromper. Ce n’est pas ça le problème. L’important pour moi c’est que je me retrouve entièrement dans son combat politique que je fais mien d’ailleurs

Le leadership de Moïse Jean Charles est indéniable dans ce contexte actuel. C’est grâce à lui d’ailleurs que le dossier Petro Caribe a l’ampleur qu’il a aujourd’hui. Aucun procès n’est possible sans L’homme qui, à côté de Me André Michel s’est sacrifié entièrement pour ce dossier. Il est vrai qu’il faut éviter toute récupération politique du mouvement pour en garder sa portée citoyenne, mais il ne faut pas décliner le leadership de Moïse Jean Charles, d’ailleurs antérieur à Petro Challenge.

La montée en popularité de Moïse Jean Charles provoque le mécontentement de plusieurs secteurs. D’abord, l’oligarchie économique qu’il n’arrête pas de dénoncer. Ensuite, certains intellectuels « traditionnels »accrochés à de grandes envolées théoriques, sclérosés dans des formules toutes faites, qui sont jaloux d’un homme qui n’a peut être pas d’aussi grands diplômes qu’eux. Enfin, certains éléments de la classe politique en panne constante de popularité. Quand ces catégories puissantes dans la société se mettent en face de vous, il faut s’attendre à tout, à être broyé comme par une machine de destruction. Dans cette nébuleuse, il est difficile, mais non impossible, pour Moïse de réussir à se faire accepter et d’imposer sa vision.

Ainsi peut-on assimiler les dernières dénonciations de Gabriel Fortuné à la velléité de ces catégories réactionnaires du pays de décrédibiliser Moïse Jean Charles dans sa lutte. Quand Gabriel Fortuné fait cette sortie, c’est un maître ignorant qui s’érige en donneur de leçon. Il faudrait relire Jacques Rancière pour cerner un tel paradoxe. Gabriel l’infortuné veut en effet faire passer le leader de Pitit Desalin pour un inculte, un violent, tout en minimisant le potentiel politique et révolutionnaire de ce dernier. Du moins, n’est-ce pas une façon pour le maire des Cayes de se refaire une santé politique après avoir été hué dans sa propre commune en tout début de mandat? La sortie intempestive de Gabriel Fortuné peut se comprendre tout cours comme une démarche visant à faire retirer les projecteurs sur la mobilisation populaire pour le mettre sur Moïse Jean Charles en alimentant un conflit dénué de tout fondement. Moïse ne doit pas répliquer pour éviter ce piège qui lui est tendu.


Moïse défend une noble cause, celle d’une Haïti souveraine. Mais malheureusement en Haïti, parce qu’on a une culture de la facilité, on préfère emprunter des raccourcis et prendre des mesures cosmétique au lieu d’appréhender les choses par leurs racines. Cette phobie de Moïse Jean Charles vient aussi de là, car les perspectives qu’il propose au pays sont des plus énigmatiques à savoir, la redistribution de la richesse du pays, le regain du sentiment nationaliste, la reprise de notre souveraineté nationale et de notre dignité de peuple libre. Ce goût partagé de la facilité est l’autre nom de notre conservatisme qui nous empêche de nous élever à la dimension d’un tel combat et de faire les sacrifices que cela exige.

Je l’avait dit et je vais je le redire que Moïse Jean Charles est un nom à retenir dans l’agenda de la politique contemporaine. Par son discours, son militantisme, sa conviction, son élan subversif, il choque, dérange, hante les esprits. Le pays ne peut pas continuer ainsi. Il faut des gens comme Moïse pour secouer, choquer, déranger ce pays dans sa léthargie… voilà ce qui fait peur aux partisans du statut quo…

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