La guerre du Niger n’aura pas lieu…

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Quoi qu’en disent certains médias officiels, le sous-sol du Niger regorge de richesses (uranium, or, terres rares) et le coup d’État militaire qui a destitué le président Bazoum proche des autorités occidentales et pas uniquement françaises pose des questions cruciales à l’Europe (notamment l’Allemagne et la France) et aux États-Unis en matière d’approvisionnement énergétique notamment en Uranium.

Certains médias d’État prétendent que la France a diversifié ses apports et que la France dépend à moins de 20% de l’uranium nigérien tandis que les données européennes donnent 24% pour l’ensemble de l’Europe et près de 30% pour la France. Le changement de régime au Niger est une préoccupation majeure pour l’occident et l’OTAN. De plus, la présence éventuelle de militaires russes déguisés en mercenaire de Wagner n’est pas sans poser de problèmes à l’OTAN.

La CEDEAO a lancé un ultimatum à la junte parvenue au pouvoir menaçant d’une intervention militaire avec des troupes notamment du Sénégal, du Nigeria… tandis que le Burkina Faso et le Mali font bloc derrière les nouvelles autorités nigériennes et que l’Algérie est grandement défavorable à une intervention militaire. Le nouveau pouvoir en place a fermé l’espace aérien et galvanise la population en vue d’une défense militaire du territoire contre des forces étrangères. L’ultimatum lancé par l’organisation régionale à la junte pour rétablir dans ses fonctions le président Bazoum a expiré hier soir et une intervention armée est loin de faire l’unanimité selon Le Monde.

En filigrane, on est en droit de se demander pour qui agit exactement la CEDEAO. Est-ce que l’OTAN influence les décisions de la CEDEAO et y aura-t-il intervention des forces spéciales occidentales (USA, France, Allemagne) si une intervention militaire devait avoir lieu comme on l’a vu en Libye ? La France a souligné qu’elle «appuyait avec fermeté et détermination» l’initiative de la CEDEAO pour faire échouer la tentative de putsch. «Il en va de l’avenir du Niger et de la stabilité de toute la région», a insisté le ministère des Affaires étrangères français. Mais, rappelons-le encore une fois, la Russafrique est présente au Niger et veille au grain alors que la Russie avait complètement avalisé le renversement de Kadhafi en s’abstenant de donner son veto à une intervention de l’ONU contre la Libye de Kadhafi. Il en a été de même pour la Chine. Le verrou panafricain Kadhafi ayant sauté en 2011, l’Afrique se voit livrée à toutes les puissances prédatrices et leurs instruments (djihadistes, dirigeants affiliés…) pour en piller les richesses. 

Aux dernières nouvelles, selon l’AFPles dirigeants des pays de la CEDEAO se réunissent jeudi à Abuja. Il semble s’engager d’intenses tractations dans les coulisses. À suivre…

source : Le Blog Sam La Touch

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