SOLIDARITÉ POUR LA DÉMOCRATIE ET LE DÉVELOPPEMENT(SOLIDD)

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Note d’information

Il est une évidence que nul ne peut contester. Le peuple demeure la seule source légitime du pouvoir dans tout régime démocratique.

Lorsque les gouvernants n’ont pu bénéficier de l’onction populaire, ils se doivent de créer les conditions nécessaires pour ne pas se trouver en porte à faux avec la démocratie. À défaut, l’entente entre les acteurs politiques et les secteurs organisés de la société civile sur des sujets d’intérêt national demeure l’alternative.

Cependant, il est à proscrire de l’envisager, voire de l’appliquer selon une vision minimaliste. Surtout dans une société en crise profonde comme la nôtre à un moment où la démocratie elle-même se trouve en pleine mutation.

Consciente de cette réalité, et après avoir constaté ce à quoi un gouvernement en déficit de légitimité pourrait faire face, SOLIDD (Solidarité pour la Démocratie et le Développement) a toujours encouragé l’impérieuse nécessité pour les protagonistes de parvenir à un large consensus.

Aujourd’hui encore, SOLID tient à informer l’opinion publique tant nationale qu’internationale, sa position n’a pas changé. Nous sommes pour un dialogue sincère, sans tabou autour de l’intérêt d’Haïti. Celui-ci doit impérativement être assorti d’un accord inclusif. Cela ne sous-entend pas que la solution pour qu’elle soit viable doit être acceptée à l’unanimité. Néanmoins, nous devrions mettre tout en œuvre pour nous assurer d’une entente la plus inclusive et globale possible.

Au forum de la Jamaïque, SOLIDD avait défendu cette vision. Mais voulant rester cohérente avec sa position de principe maintenue depuis plus de deux (2) ans, et face à l’évidence de discours qui s’apparentent à des projets distincts entre les acteurs ayant pris part aux assises, SOLIDD avait décidé de ne signer aucun document.

Cela, non par stratégie politicienne de défendre un groupe au détriment d’un autre, mais à cause de l’absence d’HAITI comme dénominateur commun sur la table.

Le moment est donc venu pour qu’ensemble nous prenions parti pour ce pays meurtri, pour cette population à bout se souffle. En ce sens, Nous tenons à réitérer notre appel à un large consensus pour sortir le pays de cette zone de chaos.

Si nous optons pour la démocratie, nous devons sortir de l’approximation et renouer avec ses principes fondamentaux. Les autorités doivent se légitimer.

Et la meilleure façon c’est par la volonté librement exprimée par le peuple par l’affirmation de ses droits face à toute velléité despotique ou autocratique.

Port-au-Prince, le 19 Juin 2023

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