L’unique espoir pour le Nord’Ouest: entrepreneuriat et l’idée de création de business

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C’était autour du thème : “Lekòl ak biznis se chemen devlopman”, que la compassion internationale se joignant à certaines églises locales dans le département du Nord’Ouest ont réalisé la première édition de “Salon entrepreneurial”, le week-end écoulé au camp Béthel à Lapointe des palmistes. Ils étaient au nombre de deux cents (200) jeunes de deux sexes issus des quarantaine centres de développement des jeunes établis dans différentes communes du Nord’Ouest à y prendre part. Cette activité s’inscrit dans le cadre de l’implémentation d’une nouvelle stratégie de développement soutenue par la compassion internationale et les l’églises locales, basée sur l’entrepreneuriat, selon les précisions du pasteur Chelet Norélien jouant le rôle de facilitateur à la compassion internationale.


” L’idée globale est de permettre, notamment, aux membres des centres de développement des jeunes supportés par la compassion internationale, de devenir autonome économiquement par la création des activités de business”, a expliqué le Révérend Chelet Norélien. C’est pourquoi, pour y arriver, dit-il, nous avons commencé par l’enseignement des notions de bases sur l’entrepreneuriat qui est la première phase, et toute suite pour lancer la deuxième phase consistant au concours des plans d’affaires pour enfin aboutir à la dernière barre de l’échelle, celle de sélectionner et de financier les meilleurs plans d’affaires retenus, selon un jury, à hauteur de cent à cent cinquante mille (100 à 150, 000)gourdes/plans d’affaires. Ce qui favorisera l’accès à certains participants de la formation, de monter leurs petites ou moyennes entreprises génératrices de revenus à partir du mois d’août prochain.


Si certains groupes musicaux et des soient disant artistes s’amusent à inciter les jeunes aux plaisirs démesurés, à la débouche sur toute la ligne et surtout à la consommation de la drogue (alcools), ces congrégations protestantes et la compassion internationale veulent imprimer aux jeunes nord’ouesiens une autre alternative leur permettant d’être utiles à eux-mêmes et à la communauté à laquelle ils appartient. C’est à juste titre que l’un des intervenant à cette session de formation, l’économiste Daniel Chalné a salué et encouragé l’initiative. “La création d’entreprise, de business est un élément important et fondamental pour le fonctionnement d’un pays. Tant qu’il y ait beaucoup plus d’entreprises offrant des biens et services, cela contribuera à l’augmentation de l’offre d’emplois et à la croissance économique du pays”, à en croire M. Daniel, estimant que les participants ont acquis pendant ces deux jours des outils qui leur favorisera la possibilité de créer des activités génératrices de revenus.


Inciter les jeunes à s’investir dans l’entrepreneuriat ou à la création d’entreprises serait une autre possibilité offerte à la jeunesse de briser les barrières de l’oisiveté et une chance de réussir pour les moins intelligents de la formation académique, selon l’agronome et l’entrepreneur Julien Déroy, un autre formateur. ” Les grands hommes d’affaires réussis dont je connais, ne sont pas forcément les plus brillants sur les bancs de l’école. Donc, aujourd’hui, le pays en général a besoin d’inspirer aux jeunes d’autres moyens de contribuer au développement de soi et celui de leur communauté “, a déclaré M.Déroy, déplorant le fait que même dans les institutions scolaires, on n’a pas tracé d’autres voies pour les surdoués. ” Il n’est possible pour qu’un jeunes écolier reste pendant plusieurs années dans une même classe, alors qu’il serait dans un autre domaine. La création d’entreprise est cette nouvelle orientation et nouveau moyen capable d’apporter solutions aux problèmes socioéconomiques expulsant nos jeunes haïtiens ailleurs, à la recherche d’un mieux être.

Plusieurs participants à cette session de formation se réjouissent de l’importance et surtout son utilité pour emprunter d’autres voies de réussite. ” Après ces deux journées d’acquisition sur l’entrepreneuriat, j’aurai moi-même à partager avec les autres camarades du centre de développement des jeunes duquel je fais partie, les notions reçues et à travailler à la création de mon propre entreprise. J’en suis sûr que mon plan d’affaires retiendra l’attention des membres du jury, lors de la séance de sélection des meilleurs plans d’affaires qui seront financés par la compassion internationale et les églises locales concernées “, a martelé le jeune Saint-Louis John Max Bruno. ” A partir de cette formation, je suis maintenant bien imbue de ce qui a trait à l’entrepreneuriat et l’idée de création de business me monte à la tête immédiatement”, a déclaré Noralus Judeline, une adolescente qui a participé à cette activité de formation.


Toutefois, permettre à deux cents jeunes des deux sexes de bénéficier une telle formation est à encourager en tenant compte de la nécessité d’orienter les jeunes progénitures autrement. Cependant, par rapport à l’affluence de ceux-là faisant partie des centre de développement des jeunes dans le Nord’Ouest en général, certains voient l’importance de continuer à l’implémentation de cette initiative. A ces opinions, le pasteur Henock Julmysse rassure. ” Ici, il s’agît de la première édition, on aura sans doute d’autres éditons, dans le but de former plus de jeunes possibles sur l’entrepreneuriat”, a-t-il fait savoir. Concernant le reste des participants qui n’auront pas la chance de bénéficier les financements de la compassion internationale, puisqu’il s’agira d’une sélection, le facilitateur de la compassion se contente des nations acquises. ” On ne pourra pas les plans d’affaires des deux cents participants, mais avec la formation, ils s’organiseront eux-mêmes pour créer leurs propres activités “, s’exclame le Révérend Julmysse.

Marc Edy Ossam, TRiboLAND

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