Haïti/banditisme: le sénateur Kedlaire Augustin appelle à la responsabilité des trois pouvoirs

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L’ascension du phénomène du banditisme qui semble atteindre son paroxysme dans le pays dans ces derniers jours, notamment les zones métropolitaines de Port-au-Prince font de plus en plus des victimes ( des morts et blessés). Cette hausse de criminalité devient beaucoup plus inquiétante, lors qu’aujourd’hui la population dans divers endroits essaie de résister sous les poids des massacres, tantôt à grande saline ou à Carrefour feuille. A l’instar de plusieurs personnalités et des responsables d’organisation de défense des droits de l’homme, le premier sénateur du Nord’Ouest, Kedlaire Augustin exprime sa plus grande consternation devant les actions criminelle répétées des malfrats. “C’est avec la douleur dans l’âme que nous vivons ces genres de situation…” martèle le parlementaire du Nord’Ouest.


Membre de la commission de justice et de la sécurité publique au sénat de la république, le sénateur Augustin a fustigé certains politiciens qui, selon lui, seraient la source nourrissante du phénomène du banditisme en Haïti. ” Je regrette que gens s’étaient résolus qu’il fallait alimenter des bandits en armes et en munitions pour conquérir des postes électifs ou pour maintenir le pouvoir. Aujourd’hui, on est à un niveau insupportable. J’estime beaucoup de ces politiciens aimeraient demander aux criminels de déposer les armes, mais ils sont dans le pétrin “, a expliqué le sénateur Kedlaire Augustin, appelant les trois pouvoirs de l’État (L’exécutif, le judiciaire et le législatif) à assumer leur responsabilité. ” Je salue la démarche du président du sénat, le sénateur Cantave qui a sollicité une rencontre entre trois pouvoirs. Moi, je crois qu’aujourd’hui qu’il faut un dialogue entre les autorités de l’État de manière à freiner les actions des bandits”, insiste-t-il.


Parallèlement, le parlementaire du Nord’Ouest présume également que des actions concrètes devraient être menées par le pouvoir exécutif en sorte les conditions de vie de la plus grande majorité de la population soient améliorées. Car, l’élu du PHTK déplore par le fait qu’on a profité de la vulnérabilité économique et sociale des gens dans les quartiers défavorisés pour les utiliser à des fins politiciennes. En conséquence, personne n’est épargnée du grandissement de la criminalité dans le pays engendrée par des groupes armées. C’est pourquoi, le sénateur Kedlaire estime que même les hommes de la classes possédante doivent aussi participer à cette concertation qu’il préconise. ” Ce que le peuple veut aujourd’hui, c’est qu’un nouveau ordre social”, s’exclame le parlementaire du PHTK.


A ceux-là voulant chambarder le pourvoir du Président Jovenel Moïse, en se prétendant d’être les défenseurs du peuple, le sénateur Kedlaire croit qu’il faut faire attention. ” pèsonn pa bezwen mete nan tèt li pèp la renmen l’. Kòmsi w’ap jete yon lòt pou pran plas la”, a-t-il fait savoir. Toutefois, le parlementaire est convaincu que le pouvoir actuel doit se débrouiller mener des actions permettant aux personnes les plus vulnérables du pays de trouver un mieux-être. Fort de cela, on ne pourra pas continuer à alimenter les gens des quartiers populaires pour garantir leur pouvoir politique ou d’argent, selon les réflexion du sénateur Kedlaire, estimant le phénomène du banditisme atteint un niveau. Concernant l’opinion de bon nombre de personnes accusant le haut commandement de la police nationale d’Haïti de manque de volonté à tacler les bandits, le parlementaire du PHTK voit le contraire. Il y a un problème technique du côté de la PNH. D’autant que les policiers en jaune et bleu n’ont pas formé pour faire face à ces malfrats. De plus, les bandits sont beaucoup plus armés qu’eux. Nous avons, peut-être, quelques corps pouvant affronter ces bandits armés, comme les SWAT, CIMO”, a déclaré avec stupéfaction le premier sénateur du Nord’Ouest.


Parallèlement, centaines personnalités et citoyens dans la métropole du Nord’Ouest ont exprimé leur contentement, suite à l’opération menée par les forces de l’ordre où le chef gangue “tije” a été stoppé. ” Il n’était lui seul. La Police doit continuer à opérer de manière à les capturer par quelques soient les moyens, même s’ils ne sortiront pas en vie. Car, la population a droit à la quiétude d’esprit”, ont-ils déclaré. Pourtant, d’autres ne souhaiteraient pas que ces gens sont morts sans avoir fournir des informations pertinentes sur les personnes leur aidant à trouver les armes, les munitions l’argent pour se fonctionner. Si non, on peut tuer pas mal de chef de gangue, mais le phénomène du banditisme reste et demeure, selon les réflexions de cette catégorie. Cependant, la grande question est comment appréhender un vrai bandit notoire, dans une opération d’affrontements pour qu’il arrive en vie en prison et fourni des informations à l’enquête ?

Marc Edy Ossam

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