Haïti/crise économique et politique : des personnalités réagissent
02-18-2019
PORT-DE-PAIX__(Triboland) C’est le cas pour le président de la ligue des Pasteurs à Port-de-Paix qui a exprimé ses vives préoccupations suites aux actes de violences et de pertes en vie humaine enregistrés au cours des journées de manifestations réalisées par les membres de l’opposition dite démocratiques dans plusieurs régions du pays. Le Pasteur Jean Louis Otandieu estime qu’il est inhumain de tenir un pays dans la plus profonde inquiétude, au point que toutes les activités sont au point mort. Toutefois, le leader de l’église protestante se montre convaincu du droit des haïtiens à manifester pour exiger aux dirigeants de meilleures conditions de vie. “Ils ont le plein droit de se revendiquer contre la cherté de la vie et contre la dépréciation de la gourdes, ect…” a-t-il soutenu dans une interview accordée aux journalistes, le week-end écoulé.
A l’instar de certains groupes organisés et des personnalités qui se sont respectivement prononcés sur la crise actuelle, le pasteur Jean Louis Otandieu préconise le dialogue qui, selon lui, est la seule et unique voie à suivre pour un meilleur consensus entre les acteurs concernés aux fins de trouver des solutions concertées aux revendications légitimes des manifestants. ” Il faut un franc dialogue dépourvu de toute hypocrisie entre les membres de l’opposition et ceux de l’exécutif. Ce qui débouchera probablement sur des mesures relatives à bonne gouvernance et le peuple en sera le principal bénéficiaire. Et c’est alors que le pays fera marche avant “, a souhaité le président de la ligue des pasteurs à Port-de-Paix, déplorant depuis 1806 les haïtiens ne cessent de tuer, d’écraser, de casser et de faire chambarder des pouvoirs constitutionnellement élus, pourtant rien n’a changé. Au contraire, la nation s’enfonce beaucoup plus dans la crasse et dans la misère noire.
C’est dans cette même ligne d’idée qu’a enchainé le président de l’association des Maires du Nord’Ouest (AMANO) qui a voulu susciter une prise de conscience chez les acteurs dûment concernés dans la recherche des solutions appropriées à la souffrance des masses défavorisées du pays. ” c’est le moment plus que jamais où les haïtiens, en particulier les dirigeants, les élites intellectuelles et économiques du pays de s’asseoir autour d’une même table de négociations pour se discuter entre eux”, s’exclame le maire Hodès Mertil. Car, dit-il, Haïti est le pays de tous les haïtiens, donc on ne peut continuer à le détruire. Toutefois, le membre du comité directoire de la FENAMH rappelle que les représentants des collectivités territoriales doivent faire partie intégrante des discussions visant le recherche des solutions adéquates à la crise économique et politique qui met le pays à genoux dans ces derniers jours.
Concernant les journées de manifestations annoncées pour cette semaine par les opposants du président Jovenel Moïse, ça commence à être nuisible. Car, il est anormal de fermer tout un pays pendant tout ce temps là, où personne ne peut vaquer à leurs activités quotidiennes, selon le pasteur Jean Louis Otandieu. ” je dis Holà aux membres de l’opposition. Ça ne pourra continuer ainsi, où même les établissements scolaires sont également bloqués. De cette situation inquiétante, que peut-on espérer dans le futur, quand les jeunes écoliers sont contrains d’apprendre”, a-t-il déploré, tout en faisant appel a la conscience collectives. Personne ne peut prétendre qu’elle est innocente de la situation actuelle du pays, puisque depuis après la proclamation de l’indépendance d’Haïti, la division, l’ambition du pouvoir, les intérêts partisans et personnels règnent en maître et seigneur. On s’entredéchire les uns contre les autres, selon les propos du pasteur Jean Louis Otandieu.
Rappelons que depuis l’enclenchement de ce mouvement revendicatif, où les membres de l’opposition ont réalisé des manifestations un partout à travers le pays, le population nord’ouesienne garde toujours un comportement silencieux. Toutefois, cette attitude ne veut pas dire que tout est bien dans ce département. Au contraire, les gens du Nord’Ouest se confrontent à d’autres problèmes aussi cruciaux que celui de la cherté de la vie. Les problèmes d’infrastructures sont de tailles. Mais, ils sont contre les formes de protestations émaillées de violence. De plus, la majorité des gens nient toute logique de renverser le pouvoir du président Jovenel Moïse. Car, selon leurs opinions, ces modes de démarches n’ont pas toujours donné la satisfaction aux plus démunis. Cependant, ils appuyent tout mouvement visant à exiger aux dirigeants de en compte les revendications des votants.
Parallèlement, en dehors des activités scolaires étant paralysées à quatre-vingt-dix pour cent (90/100) et certains bureaux régionaux des services déconcentrés qui le Lundi 18 Février, en dépit que leurs portes ont été ouvertes, le chef-lieu du département du Nord’Ouest a passé la journée dans un climat de paix. Les autres activités de transport intercommunaux, de commerce…ont repris coparalysées dinaire. Ce qui signifie que le mouvement de grève et de manifestation annoncés par mes membres de l’opposition n’a pris en compte dans le département du Nord’Ouest en général, à Port-de-Paix en particulier. Entretemps, certaines directions d’écoles de la ville ont donné rendez-vous pour ce Mardi 19 février pour la reprise des cours, selon les propos de quelques directeurs d’école, dont Le National a rencontrés.
Marc Edy Ossam