La solution à l’insalubrité à Port-de-Paix est complexe

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Triboland.com 01-09-2019


Le problème de l’insalubrité à Port-de-Paix remonte dans les années 87, après le départ de Jean Claude Duvalier, où la ville avait subi un exode rural en petit nombre. Cependant, le phénomène devient beaucoup plus expansif dans les années 90,91 sous le gît du président Jean Bertrand Aristide. A ce moment là, l’on commence à assister aussi à de petites bidonvilles dans la cité de Cappoix La mort, vue ses opportunités commerciales. Depuis lors, le chef-lieu du département commence à se patoger dans l’insalubrité et à exposer aux risques d’inondation avec une passivité extrême de la mairie et de la direction départementale du MTPTC à curer régulièrement les canaux de drainages. 


Aujourd’hui, le problème est devenu très complexe à solutionner. De l’avis du Rassemblement des associations militantes pour l’avancement et le Changement Social dans le Nord’Ouest (RAMACS), la vrai solution du phénomène de l’insalubrité à Port-de-Paix ne se résulte pas dans la capacité de la mairie à ramasser les ordures. ” Cela doit nécessairement passer par une prise de conscience et la volonté manifeste de toute la population portdepaisienne à se divorcer avec. Si non, toutes les iniatives qui seront prise ne fera qu’assouplir le phénomène de l’insalubrité. Tant qu’elle ne soit considérée comme ennemi de la santé, et les rues comme les salons publiques des gens, il sera difficile de changer l’image de la ville “, martèle Me Maxo Noël, le porte-parole de RAMACS qui appelle a la conscience collective.


Les petits marchés publics éparpillés sur tous les trottoirs de la ville, nourrissent la question de l’insalubrité, à en croire le coordonnateur du  collectif des forces actives pour le changement d’Haïti, branche du Nord’Ouest. ” Il faut d’accord libérer les trottoirs et en suite stopper les sources qui alimentent tous les coins de la ville de  l’insalubrité”, a déclaré John Aristide. Il a, par ailleurs, déploré par le fait que l’État ne détient pas une politique de propreté visant à changer l’image du chef-lieu du département du Nord’Ouest. A titre d’exemple, le coordonateur de cette organisation a souligné l’absence d’un site de décharge pour déposer les ordures. Et partir de ce site, on pourrait également se servir des déchets à recyclage et utiliser les matières à d’autres fins utiles. “C’est bien malheureux, nous n’en sommes pas encore là”, s’exclame-t-il.


En général, le phénomène de l’insalubrité devrait être combattue par l’administration communale et les agents environnementaux, comme ça a été dans le temps, selon certaines personnalités de la ville. Pourtant, depuis environs quatre mois, la mairie de port-dePaix est amorphe et victime d’une administration qui se fait à distance, par le maire principal Josué Alusma. Ce qui fait qu’aucune mesure drastique n’est prise pour diminuer progressivement l’hémorragie. En dépit de la présence d’un camion de ramassage des ordures, don octroyé par le président de la république, toutes les rues de Port-de-Paix sont bouées de ” fatra” journellement. Dans tous les points de vue le malade paraît incurable, car les principaux concernés se montrent irresponsables.


Entretemps, le ministère de l’environnement sous le gît de M. Pierre Simon Georges avait lancé récemment un petit projet de “réduction de l’insalubrité et des risques d’inondation” à Port-de-paix a été interrompu en raison des difficultés à débloquer les fonds par le gouvernement démissionné. ” on a déjà organisé un premier atelier de formation avec quarante-quatre élus locaux ( coordonnateurs des CASEC et ASEC) du haut Nord’Ouest. On poursuivra avec les forums prévus pour les autorités lacales, puisque cette partie du montant global des alloués pour ce projet a été déjà débloquée” affirme M. Lucner Noël, directeur départemental du ME. “Quand aux autres éléments que doit embrasser le projet de ” Réduction de l’insalubrité et des risques d’inondation à Port-de-Paix “, comme le reboisement en amont des bassins versants, l’assainissement des rues, curage des canaux… on attend pour l’instant le déblocage des fonds” a-t-il confié.


Souligner que les petites interventions ponctuelles sont pratiquement insignifiantes pour palier véritablement aux problèmes de vulnérabilité de la ville de Port-de-Paix. Cependant, elles peuvent être considérées comme le chemin menant vers une solution complète. Rappelons que selon le rapport d’études des techniciens et haïtien réalisées en Mai dernier, il faudra une responsabilité d’État et des actions citoyennes à court, à moyen et à long terme sur une période de quatre à cinq ans pour adresser réellement les problèmes d’ordre environnemental du chef-lieu du département du Nord’Ouest.

Marc Edy Ossam

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