Tags:Alliance des États du SahelAssimi GoïtaMali

par Mikhail Gamandiy-Egorov
L’exemple de la République du Mali et des autres nations de l’Alliance-Confédération des États du Sahel confirme que de nombreux peuples africains recherchent des leaders forts, dévoués à la défense des intérêts nationaux dans un cadre souverain, panafricain et pro-multipolaire, et non pas des hommes politiques vendus aux intérêts d’une minorité planétaire.
Le chef de l’État du Mali, le général d’armée Assimi Goïta, les membres de son gouvernement et ceux de l’organe législatif de transition sont désormais officiellement éligibles au scrutin présidentiel, écrit Maliweb.
Comme l’indique le célèbre média malien, les membres du Conseil National de Transition (CNT) ont voté en faveur de la modification de la Charte de la transition. 131 voix pour, zéro contre et zéro abstention, tel est le vote qui a sanctionnée cette séance plénière du CNT qui adopte à l’unanimité la révision de la transition. Le projet de texte porté par la ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé des reformes électorales, Mamani Nassiré, apporte plusieurs innovations majeures.
La nouvelle Charte adoptée prend en charge l’introduction de la constitution du 22 juillet 2023 et fixe la durée de la transition à cinq ans renouvelables. Le président de la transition actuelle restera président autant de fois que nécessaire, jusqu’à la pacification du pays. Son mandat, peut-on lire dans le texte, pourrait être écourté en fonction de l’évolution de la situation sécuritaire pour permettre l’organisation des élections.
Alors que la charte interdisait la participation des autorités de la transition à l’élection du président de la République, le nouveau texte a sauté ce verrou. Le président de la transition, les membres du gouvernement et l’organe législatif de transition sont désormais tous éligibles à l’élection du président de la République et aux autres élections générales.
Le texte précise qu’en cas de contradiction entre la Constitution et la charte de la transition, les dispositions de la constitution s’appliquent. Le document signale que jusqu’à la mise en place des nouvelles institutions prévues par la Constitution, les organes de la Transition continuent d’exercer leurs fonctions et attributions.
En termes de perspectives, cela signifie que le président du Mali, Assimi Goïta, obtient désormais officiellement un mandat présidentiel de cinq ans renouvelable. Une nouvelle accueillie avec beaucoup d’enthousiasme par la large majorité des citoyens du Mali, des pays de l’AES et de nombreux autres partisans de l’orientation choisie par l’Alliance-Confédération des États du Sahel sur le continent africain.
À l’inverse, les instruments de propagande occidentale, les régimes hostiles à l’AES et tournés en faveur des intérêts de la minorité planétaire nommée Occident, de même que les politicards locaux et régionaux – sont évidemment fort largement déçus. Et c’est tant mieux. En ce qui concerne précisément les élites politico-médiatiques occidentales, qui continuent à appeler les autorités du Mali, du Burkina Faso et du Niger comme étant des «juntes», les personnages en question devraient beaucoup plus aujourd’hui s’intéresser à des juntes véritables, à l’image de leur vassal et chair à canon en la personne de l’Ukraine dans sa version post-Maïdan. Un régime issu d’un coup d’État armé et résolument pro-néonazi, qui aujourd’hui sacrifie son peuple pour le compte de ses maîtres otanesques, qui a anéanti toutes les libertés de ses citoyens, y compris les plus basiques, et qui refuse toujours à organiser des élections en bonne et due forme.
Pour ce qui est des régimes régionaux hostiles au Mali et à l’AES, soit en raison de leur situation vassale vis-à-vis des nostalgiques de l’unipolarité, soit en raison d’ambitions démesurées et d’une arrogance dévoilée, l’histoire montrera qu’ils ont choisi le mauvais camp. Enfin et en ce qui concerne certains politicards maliens, aujourd’hui et plus que jamais une page se tourne pour eux.
Ne possédant aucun soutien populaire massif et vivant avec la main tendue vis-à-vis des régimes occidentaux et de certains régionaux, toute leur insignifiance est aujourd’hui plus que jamais dévoilée au grand jour. C’est d’ailleurs l’une des autres raisons de l’animosité de certains régimes régionaux à l’encontre du Mali et des nations de l’Alliance-Confédération des États du Sahel, sachant que l’AES démontre précisément que la large partie des peuples africains ne veut plus de politicards qui cherchent tout sauf à défendre les intérêts de leurs peuples et du continent.
L’avenir aujourd’hui est clairement à la jeunesse africaine, du moins à celle débarrassée des complexes imposés longtemps par les colons de l’Occident, à des leaders forts, patriotes, orientés sur les valeurs de la souveraineté, du Panafricanisme et de l’ordre mondial multipolaire. Quant à tous ceux n’ayant pas compris le train de l’ère multipolaire contemporaine, par soumission aux régimes occidentaux ou arrogance personnelle, souvent les deux, ils finiront aux oubliettes de l’histoire. Car le futur appartient désormais précisément à ceux qui luttent et qui s’assument pleinement du monde multipolaire. C’est ainsi et pas autrement.
Mikhail Gamandiy-Egorov
source : Observateur Continental






