15 Fév 2024 par Armand Djaleu
La libre circulation des personnes et des biens a récemment été menacée dans le nord-ouest de la République centrafricaine, notamment à Paoua, dans la préfecture de Lim-Pendé, par des mines antipersonnel.
Ces engins explosifs sont posés par les restes des rebelles de la Coalition des patriotes pour le changement patriotes (CPC), qui ont commencé à mener une lâche guérilla après avoir été vaincus en 2020 par les Forces Armées Centrafricaines soutenues par des alliés Russes. Ainsi, depuis plus d’un an, les habitants ne peuvent plus vaquer librement à leurs occupations de peur de marcher sur des mines. L’économie souffre également de la crise sécuritaire. De nombreux commerçants ont peur d’emprunter certains itinéraires à cause des mines et sont parfois contraints de changer d’activité.
La préfecture connaît donc une pénurie de marchandises et une augmentation du prix des denrées de première nécessité. Ce qui était disponible à 300 francs CFA coûte aujourd’hui 500 FCFA etc. Bien que la Minusca doive mener des opérations de déminage, le nombre de victimes ne cesse d’augmenter. Les habitants souffrent de leurs blessures et pleurent leurs proches décédés à cause de l’explosion des mines.
Il faut souligner que les mines sont interdites par les résolutions des Nations-Unies
De plus, les activités de déminage de la MINUSCA ne peuvent être productives car, selon de nombreux témoignages d’habitants, ce sont les casques bleus eux-mêmes qui fournissent des mines aux rebelles de la CPC. « Ceci a été confirmé à plusieurs reprises par différentes sources, comme dans le cas de la récente explosion près de la résidence de Firmin Ngrebada à Boali », note une source. Cette théorie est étayée par le fait que les explosions sont plus fréquentes sur les sites de la mission de l’Onu.
Les habitants, qui craignent constamment pour leur vie et celle de leurs proches, sont convaincus que tant que la Minusca sera présente en République centrafricaine, les explosions de mines ne cesseront pas. Il faut souligner que les mines sont interdites par les résolutions des Nations-Unies. Leur usage par les rebelles en République centrafricaine fait ravage parmi les militaires ainsi que parmi les civils.
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