Les préparatifs pour déployer la police kenyane en Haïti s’intensifient, malgré les obstacles juridiques

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Par TRiboLAND avec VOA

Le chef de la police nationale d’Haïti s’est rendu au Kenya jeudi, alors que les autorités locales se préparent au déploiement de la police kenyane dans le pays des Caraïbes en proie à la violence des gangs.

Les autorités kenyanes ont déclaré jeudi que Frantz Elbe, en mission d’enquête, avait rencontré le chef de la police kenyane Japhet Koome jeudi.

Elbe “est en visite officielle de trois jours au Kenya pour des discussions bilatérales sur la sécurité entre les deux organismes d’application de la loi”, a déclaré un communiqué du bureau de Koome. Aucun autre détail n’a été donné.

En octobre, le Conseil de sécurité de l’ONU a approuvé le déploiement d’une force armée étrangère dirigée par le Kenya en Haïti pour aider à maîtriser la violence des gangs.

Plus de 1230 meurtres et 701 enlèvements ont été signalés en Haïti entre le 1 juillet et le 30 septembre, soit plus du double du chiffre enregistré au cours de la même période l’année dernière, selon l’ONU.

La visite d’Elbe intervient quelques jours après qu’une équipe kenyane s’est rendue en Haïti pour discuter avec les autorités.

La police kenyane dirigerait une force multinationale soutenue par l’ONU en Haïti, mais le déploiement proposé s’est avéré controversé car il fait face à un obstacle juridique au pays.

Des responsables kenyans ont déclaré à The Associated Press que le premier groupe d’environ 300 officiers devrait être déployé d’ici février, les autorités attendant toujours le verdict dans une affaire qui cherche à bloquer le déploiement. Une décision est attendue en janvier.

Le déploiement prévu a d’abord été bloqué par la Haute Cour à Nairobi en octobre. La décision de la cour a été rendue quelques heures après que le parlement du Kenya a adopté une motion autorisant le déploiement des agents de sécurité.

Le déploiement total s’élèverait finalement à 1000 officiers dans le cadre d’une force multinationale de 3000 envoyés à Port-au-Prince, la capitale haïtienne. La Jamaïque, les Bahamas et Antigua-et-Barbuda font partie des pays qui s’engagent à fournir des troupes.

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