Citation, les enfants haïtiens sont des enfants comme tous les autres enfants du monde.

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09/27/2021

Avant tout, nous avons toujours tendance à dire et répéter non pas suivant une logique raisonnable et rationnelle que les haïtiens, notamment les enfants, ne peuvent pas marcher et fonctionner sans des coups de fouets. Mais pourquoi ? Parce que tout simplement en tant que groupe ethnique, nos grands parents ont été passés des siècles dans l’esclavage.

À cet égard, l’histoire nous rappelle seulement un vieux passé mitiger même à l’école. Or, on devrait être éduqué, tout aussi vrai, pour prendre la cause et le sort de nos grands parents qui ont été abattu et stigmatisé pendant fort longtemps dans la servitude. Mais certains de nos pédagogues ont inculqué de préférence un sentiment de culpabilité dans notre mémoire épisodique, lexicale, sémantique voire image afin de nous faire croire que l’école haïtienne ne peut absolument pas prospérer sans les fouets.

Par ailleurs, dans le cadre de mes réflexions, j’aimerais bien faire référence au psychologue américain Abraham Maslow. Ce dernier a parlé au sujet des besoins du point de vue pédagogique. Il a commencé sa pyramide avec le besoin physiologique et, il terminera par le besoin de s’épanouir. J’espère que je ne me suis pas trompé. Donc, si je me trompe, je suis et reste encore moi-même.

En fait, je vais s’attarder sur le besoin physiologique pour pouvoir défendre ma thèse de ce soir. Le maître d’école doit s’assurer en cas de manque de concentration du côté de l’élève en posant des interrogations en tout ceci :

Premièrement, est-ce que l’élève a pris son petit déjeuné avant de venir à l’école ?

Deuxièmement, est-ce que l’apprenant a été bien dormi avant de venir à l’école dans la matinée ?

Troisièmement, est-ce que l’élève n’a pas de problèmes familiaux en cas de manque concentration au moment d’une séance ?

Quatrièmement, est-ce que l’élève n’a pas peur de mon tempérament en tant qu’instituteur ou institutrice ; enseignant ou enseignante ?

Cinquièmement, serait-il possible de mettre 35 élèves, 40 élèves, 45 élèves ; 50 élèves, 60 élèves ; 70 élèves, 90 élèves ; 100 élèves, 200 élèves dans une même salle de classe ?

Maintenant, vous vous imaginez que ce sont des coups de fouets qui peuvent répondre à ces interrogations. Quant à moi, je suis très sceptique. Au contraire, les coups de fouets peuvent laisser des séquelles douloureuses dans la mémoire de l’élève même quand il sera grand, demain, avec un sentiment de vengeance. Étiez-vous enfant comme tous les enfants d’aujourd’hui ?

Benson JEANTY

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