Utilisation médicinale et thérapeutique du lait de chamelle…

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Le lait de chamelle est apprécié traditionnellement pour ses propriétés antiinfectieux, anticancéreuses, antidiabétique et plus généralement comme reconstituant chez les malades Convalescents ; particulièrement les facteurs antibactériens, l’insuline, la vitamine C et les Propriétés pro biotiques des bactéries lactiques présentes dans les produits fermentés camelins.

Les facteurs antimicrobiens

Parmi les facteurs antimicrobiens, on retiendra essentiellement : la lactoferrine, le lysozyme, La lactoperoxydase et les immunoglobulines.

La lactoferrine(LF) est une glycoprotéine jour un rôle dans le contrôle de la croissance de certaines bactéries pathogènes, telles que Staphylococcie aureus ou Escherichia coli. Elle est cependant abondante dans le lait de chamelle puisqu’on en trouve de 30 à 100 fois plus que dans le lait de vache.

La lactoferrine jouerait un rôle reconnu dans le traitement de certains cancers et ses effets anti-tumoraux ont été étudiés notamment chez le rat.

Le lysozyme est une protéine naturellement présente dans les laits de mammifères où il représente un facteur antimicrobien puissant.

La quantité de lysozyme contenue dans le lait de chamelle est plus élevée que dans le lait de vache, 15 μg 100 ml-1 contre 7 μg 100 ml-1.

Le lysozyme du lait de chamelle est thermorésistant. A 85 °C pendant 10 minutes, le lysozyme du lait de chamelle ne représente plus que 44 % de la valeur initiale, contre 26 % pour le lait de vache et 18 % pour le lait de bufflesse dans les mêmes conditions.

Immunoglobulines

Les IgG jouent un rôle dans le système immunitaire chez les nouveau-nés. Le taux des immunoglobulines est très élevé dans le colostrum chez tous les mammifères. Cependant, la concentration d’immunoglobulines dans le lait varie selon les espèces concernées.

L’organisation des anticorps à chaînes lourdes du dromadaire diffère complètement de ce qui est connu chez les autres vertébrés.

Du point de vue structural, les IgG du dromadaire sont plus proches des immunoglobulines humaines que de celles des autres ruminants.

Le pic d’IGg dans le colostrum est de 0,26 ± 0,232 mg/ml. Il se situe entre 18 et 30 heures après la naissance Dans le lait, la concentration est plus faible mais la teneur répertoriée dans le lait de chamelle est quatre fois supérieure à celle de la vache à 0 °C, et six fois plus élevée à 65 °C. Par ailleurs, elle est plus thermorésistante: il reste 0,048 mg/ml d’IgG dans le lait de chamelle à 85 °C alors qu’elle disparaît dans le lait de vache.

Le facteur antidiabétique : l’insuline

L’amélioration du statut glycémique chez les diabétiques traités au lait de chamelle serait due à la présence d’insuline en quantité importante : plus 5000 fois la valeur observée chez la vache et 1000 fois la valeur observée chez la femme (52 UI/l).

L’insuline est normalement neutralisée lors du caillage du lait dans l’estomac sous l’effet de l’acidité du milieu, mais il semble que le lait de chamelle ne caillant pas comme ceux des autres espèces, l’insuline pourrait être conservée intacte dans l’intestin où elle pourrait être absorbée.

 En tout état de cause, il semble que la consommation régulière de lait de chamelle ait une action hypoglycémiante et régulatrice de la glycémie chez les patients insulinodépendants.

Les facteurs stimulants : la vitamine C

Le taux de vitamine C dans le lait de chamelle est 3 fois plus élevé que dans le lait de vache, soit en moyenne 37,4 ± 11,0 mg/l, il varie entre 26,2 et 61,1 mg/L. La réputation du lait de chamelle est en grande partie due à sa richesse en vitamine C. le lait de chamelle est le plus riche en cette vitamine dont le rôle tonique permettant de lutter contre la fatigue et l’infection.

La vitamine Cjoue un rôle biologique considérable par ses propriétés anti-oxydantes. Récemment, il a été montré qu‘elle avait aussi une action positive sur la réponse immunitaire des organismes agressés par diverses maladies.

Pasteurisation du lait de chamelle

Le lait cru surtout s’il est en vrac, provenant de plusieurs animaux est susceptible de contenir des micro-organismes pathogènes pour l’homme. A moins qu’on ne soit certain que les animaux producteurs sont parfaitement sains, l’hygiène moderne requiert que le lait cru, et notamment le lait cru en vrac, soit traité de façon à prévenir non seulement son altération rapide mais aussi tout risque de contamination du consommateur.

De nombreuses années d’expérience et d’essais ont montré que le traitement généralement le plus satisfaisant à ces deux fins, celui qui provoque le minimum de changement dans la composition, la saveur et l’acceptabilité du lait, est la pasteurisation.

La pasteurisation est une des opérations les plus importantes du traitement du lait. Si elles sont effectuées correctement, ces opérations prolongeront la durée de conservation du lait.

source: http://le-secret-du-sahara.

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