Les acteurs du changement n’ont pas encore mis en avant la GRILLE DE QUINTILIEN

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Café Civique du lundi 29 janvier 2024

Les Collectivités Territoriales, la Décentralisation, les Rôles des PAYSANS, des DÉPARTEMENTS, de la Société Civile, de la BSAP et des Partis Politiques.

Les acteurs du changement n’ont pas encore mis en avant la GRILLE DE QUINTILIEN, c’est-à-dire QUI fait QUOI? QUAND? OÙ? COMMENT? POURQUOI? COMBIEN? ( QQQOCP/C)

Chères et chers compatriotes,

La MAJORITÉ des historiens occidentaux des Révolutions a commis une ÉNORME ERREUR par manque de culture politique et d’objectivité. Parmi les 15 exemples de Révolution cités dans le Dictionnaire politique en ligne «  La TOUPIE » de 1642 à 2011, la Révolution de Saint-Domingue devenue HAÏTI est absente. Des douze 12) énumérées par Dominique Vallaud dans son «  Dictionnaire Historique », notre Révolution est encore ignorée. Quelques rares auteurs en font exception dont Frédéric Rouvillois dans son anthologie «  Les déclarations des droits de l’homme »où HAÏTI figure en 3e position, après la France et la République Cisalpine- devenue République Italienne- ( 12 Mésidor an V – 30 juin 1797) sur une liste de Dix (10) Constitutions, Six (6) Déclarations, Un (1) Pacte International, Quatre (4) Chartes et l’Encyclique «  Pacem in terris » du Pape Jean XXIII. Par contre, les historiens des Antilles, des pays latino-américains et de l’Afrique ont accordé une place de choix à la Révolution de Saint-Domingue, source de leurs inspirations dans leurs luttes pour la liberté, l’indépendance et la souveraineté politique. Mais quels sont les griefs, quelles sont les réclamations et les exigences des contestataires, des révoltés, des insurgés, des insurrectionnels, des rebelles, des réformateurs et des révolutionnaires dans le contexte actuel, sur les plans politique, économique, social et environnemental?

Dans cet article, nous aborderons essentiellement la dimension politique. Les autres aspects seront progressivement abordés.
Qu’en est-il sur le plan politique?

Sur ce plan, il faut répertorier les critiques adressées à la Présidence, la Primature, les ministères, le Sénat, la Chambre des Députés, le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire, la Cour d’Appel, la Cour de Cassation, les Institutions Indépendantes et les Organismes Autonomes.
S’agissant de ces dix (10) entités, nous devons considérer trois (3) aspects: l’aspect normatif, c’est-à-dire la loi organique, l’aspect économique, c’est-à-dire les budgets et leurs utilisations, puis les privilèges des dirigeants qui appauvrissent le peuple.

Je commence par signaler qu’on ne peut nullement compter sur les Partis Politiques pour une remise en question des privilèges et des corruptions concernant les acteurs et actrices du personnel politique, des Grands Commis de l’État formant la bourgeoisie administrative de la Région Métropolitaine, Périmétropolitaine et des neuf (9) autres départements.
À mon avis, il faut des Commissions Mixtes InterDépartementales ( Sociétés Civiles et Partis Politiques).
Ces Commissions ne doivent pas se concentrer dans la Région Métropolitaine mais réparties par tirage au sort à travers les Dix (10) Départements.
Pour la Présidence, il faut analyser :
1) la Loi Organique, les Décrets et Arrêtés régissant son fonctionnement;
2) le Budget dont les salaires, les per diem et toutes les dépenses ostentatoires.
3) les privilèges excessifs.
Ce même protocole, à étoffer, peut servir de modèle pour toutes les institutions d’État dont les organismes autonomes et les institutions indépendantes.
Il faut, une fois pour toutes, tout mettre sur la table dans les Partis Politiques, les Associations de la Société Civile dont les Syndicats, les médias et même les Églises ainsi que les temples vaudous, sans oublier les Fédérations Nationales de la Diaspora.
Le Nouvelliste avait publié une série d’articles sur les salaires et les frais des Ministres, des Sénateurs, des Députés et autres.
Nous devons remodeler la société politique, principale responsable de la misère crasse dans laquelle végète la population.
Pour y parvenir, je propose à la Diaspora de s’organiser, d’une part, en Fédération Nationale, d’autre part, en Fédération Continentale et Sous-Continentale, enfin en Fédération des Collectivités Territoriales comme les Trois (3) Niveaux des Collectivités Territoriales en Haïti.
Cette approche nous permettra de mieux comprendre les dysfonctionnements politiques, administratifs, économiques, sociaux et environnementaux par département et par milieu.
Après 38 ans d’échec retentissant de la classe politique, du secteur privé et de la Société Civile de la Région Métropolitaine, le moment est venu de promouvoir, de défendre et de respecter les approches participatives prescrites par la Constitution et les cinq (5) Décrets sur les Collectivités Territoriales.
Patriotiques salutations
Hérard LOUIS
Genève, le lundi 29 janvier 2024

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