Sierra Leone: 19 morts après des attaques armées contre une caserne et des prisons dans la capitale

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Au moins 19 personnes ont trouvé la mort après que des hommes armés ont pris d’assaut une caserne de l’armée et des prisons dans la capitale de la Sierra Leone, Freetown, dimanche, rapporte l’armée.

Selon un rapport de BBC le colonel Issa Bangura, porte-parole de l’armée, a indiqué que parmi les morts liés  aux attaques de dimanche, figurent 13 militaires, trois assaillants, ainsi qu’un policier, un civil et un agent de sécurité privé. Huit autres personnes ont été blessées, a-t-il ajouté. Jusqu’à présent, trois personnes ont été arrêtées dans le cadre de ce que le gouvernement a qualifié d’attaque coordonnée visant à menacer la sécurité de la Sierra Leone.

Dimanche soir, à la suite des attaques, le gouvernement a déclaré qu’il contrôlait totalement la situation après avoir signalé une atteinte à la sécurité perpétrée par des attaquants non identifiés. « Le gouvernement contrôle fermement la situation sécuritaire à Freetown, les assaillants battent en retraite », a déclaré à l’AFP le ministre de l’Information Chernor Bah.Ezoic

Lundi, le gouvernement a levé le couvre-feu diurne qu’il avait imposé et a exhorté la population à reprendre sa vie quotidienne tout en restant vigilante. Le couvre-feu resterait en vigueur entre 21h00 (21h00 GMT) et 6h00 du matin. « Tout en encourageant les citoyens à reprendre leurs activités normales… nous continuons d’exhorter tout le monde à rester calme mais vigilant, et à signaler toute activité suspecte ou inhabituelle au commissariat de police le plus proche », a déclaré le ministère de l’Information dans un communiqué publié dans la nuit.

De nombreuses questions demeurent sur ce qui s’est passé en Sierra Leone, dans un contexte de crainte d’un nouveau coup d’État en Afrique de l’Ouest, où le Mali, le Burkina Faso, le Niger et la Guinée ont tous connu des putschs depuis 2020. Le président actuel, Julius Maada Bio, a lui-même mené un coup d’État dans les années 1990 avant de céder le pouvoir et de revenir à la politique en tant que civil des années plus tard.

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