Les sanctions internationales et les réactions

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Bonjour,

Café civique du vendredi 2 décembre 2022

Les Collectivités Territoriales, la Décentralisation et les Rôles des Partis Politiques

Chères et chers compatriotes,

 La classe politique des années 80 qui avait critiqué avec raison les 29 ans de la dictature des Duvalier a échoué. Aujourd’hui, de Manigat à Ariel Henry, le peuple n’a des yeux que pour pleurer, la rue pour quémander et tendre sa sébile, son « coui » aux mépris des autorités et des opposants opportunistes sans conscience civique ni éthique.

Après les reproches de Dany Laferrière contre la précipitation du Premier Ministre Canadien, les recommandations du FJKL à la Justice Haïtienne pour les personnalités ciblées, aujourd’hui le Bureau de Suivi des Accords ( BSA) de Montana monte à son tour à l’assaut et recommande d’élargir les sanctions à d’autres secteurs de la Société.

Je partage avec vous un nouvel article du Nouvelliste daté de ce jeudi 1er décembre 2022.

Patriotiques salutations 

Hérard LOUIS

Genève, le vendredi 2 décembre 2022

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«Les sanctions de la communauté internationale doivent être élargies à d’autres secteurs», souhaite le BSA  

Publié le 2022-12-01 | lenouvelliste.com

Le Bureau de suivi de l’accord Montana, dans une note publiée le mercredi 30 novembre 2022, s’est exprimé sur les régimes de sanctions des gouvernements américains et canadiens imposés à des hommes politiques haïtiens. Le BSA estime que c’est de bonne guerre que la communauté internationale qui, dit-il, est en partie responsable de l’effondrement de l’État, sanctionne ceux identifiés comme administrateurs de l’économie criminelle en Haïti et qui ont des avoirs chez elle. 

« Les sanctions américaines et canadiennes sont un premier pas dans ce que l’accord Montana et les autres acteurs de la société civile ont exigé depuis longtemps. Les sanctions doivent s’étendre au-delà du secteur politique en s’attaquant notamment au secteur économique, impliqué dans “l’économie criminelle” d’Haïti », a indiqué le BSA dans la note portant la signature des différents membres de la coordination du bureau.

Le BSA s’oppose cependant à l’utilisation de ces sanctions à des fins politiques contre des haïtiens honnêtes. « Les sanctions doivent avoir comme base des preuves juridiques et appliquées en toute impartialité. Elles ne doivent en aucun cas être utilisées par la communauté internationale comme moyen de régler les problèmes politiques avec des compatriotes honnêtes qui défendent le droit et les intérêts d’Haïti », s’inquiète le Bureau de suivi de l’accord Montana.

Le BSA croit qu’il ne faut pas en rester là. D’autres actions comme des mesures de contrôle d’embarquement d’armes et de munitions en direction d’Haïti, sanctions contre les trafiquants d’armes, de munitions, de drogues, de personnes et d’organes humains doivent être prises pour mettre un terme à la crise sécuritaire qui sévit dans le pays», souhaite le BSA.

Le Bureau de Suivi de l’accord Montana continue de croire que les sanctions n’auront pas l’effet escompté s’il n’y a pas une vraie transition de rupture où c’est l’appareil judiciaire qui se charge de poursuivre les coupables.

Par ailleurs, le BSA dénonce la passivité du gouvernement face aux traitements infligés aux migrants haïtiens en République Dominicaine. « Le gouvernement n’adopte aucune disposition pour défendre les compatriotes humiliés en terre voisine. Au contraire, il a opté pour la répression sur les organisations de la société civile de la zone frontalière qui exercent leurs droits légitimes de relever la dignité du pays», a tancé le bureau.

Le ministère de la culture et de la communication dans une note de presse en date du mardi 29 novembre 2022, a rapporté que Luc Garvey Jean- Pierre, chargé d’affaires à l’ambassade d’Haïti en République dominicaine, a rencontré la Chancellerie Dominicaine pour transmettre les préoccupations du gouvernement haïtien en lien aux traitements infligés aux compatriotes en terre voisine. « Le respect du protocole signé en 1999 sur les rapatriements, la question troublante des enfants mineurs déportés sans leurs parents, la régularisation du statut des étudiants et le commerce parallèle des visas», sont les premières préoccupations du gouvernement haïtien d’écrites dans la note.

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