Je suis triste…

Je suis triste…
Parce que je vis dans un beau pays que nous nous appliquons à détruire.
Si nous voulons éprouver du bonheur que nous devons regarder dans le rétroviseur, remonter dans le passé, aller fouiller dans les souvenirs.
Je me demande alors ce que sera la vie des nos petits-enfants dans 20-30 ans.

Je suis triste…
Parce que nos seules pensées se résument à comment trouver qui pourra tuer à notre place les bandits qui nous tuent.
Parce que les bandits qui ont créé les bandits que nous voulons tuer sont les pères, les mères des amis de nos enfants. Nous les croisons dans nos salons ou dans les leurs. Certaines fois nous les gratifions des épithètes d’honorable…d’excellence

Je suis triste…
De voir que ceux-là que nous appelons bandits ont l’intelligence de se fédérer, se mette ensemble face à la menace. Nous les bien-pensant, les intellos, nous nous appliquons à faire le tri de qui était duvaliériste ou lavalas.

Je suis triste …
De nous voir ridiculiser par les américains, les démocrates particulièrement qui sont toujours là pour nous plonger dans le déshonneur tant ils comprennent notre culture, notre force et tant ils en ont peur. Mais, nous croyons qu’ils seront nos sauveurs. C’est comme demander la potion salvatrice à notre empoisonneur.

Je suis triste
Parce que je vois, en petits groupes séparés les femmes et les hommes à qui j’ai dit le 31 juillet 2018 que Haïti allait sombrer et qu’il fallait être prêts à montrer les chemins au peuple désemparé, se chamailler sur un mot: ACCORD.

Je suis triste
De voir qu’à quelques heures de notre heure de vérité nous ne comprenons pas toujours les malheurs qui nous sont promis. Peut-être que nous applaudirons debouts nos occupants comme en 1994.

Je suis triste
De me rappeler en ces heures sombres que c’est notre petit prêtre des pauvres, anti américain de son état qui est devenu plus riche que crésus (sans travailler) qui s’est fait ramener derrière sa cage de verre par les armes de ces mêmes américains qui sont devenus sa femme, ses filles.

Je suis triste
De voir que les intellos de mon pays à la veille de redevenir esclaves ne voient pas mieux, ne comprennent pas mieux que les petits bandits qu’il faut ensemble se mettre debout pour indiquer le chemin. Nous n’avons même pas entendu ce que le blanc, fatigué de nous, nous a dit et répété. Foote.

Je suis triste
De vous voir si tristes si misérables, sans volonté ni ressort pour nous mettre ensemble et réussir l’exploit de prendre le bon chemin.
De nous voir contribuer à anéantir un si beau pays.

Je suis triste et…j’ai honte

Himmler Rébu
31 octobre 2021