Mort de George Floyd : la Chine et l’Iran font la leçon aux Etats-Unis

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Selon le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, la réponse de Washington aux manifestations contre les violences policières sur son sol sont « un cas d’école de leurs deux poids – deux mesures de renommée mondiale ».

Par G.L. avec AFP

Le 1 juin 2020 à 11h37

En proie à des violences après la mort d’un Afro-américain, George Floyd, lors d’une arrestation par la police, les Etats-Unis se sont attirés lundi de vives critiques de la part de la Chine et de l’Iran, deux puissances à qui Washington reproche souvent les enfreintes aux droits de l’Homme.

Les troubles dans plusieurs villes américaines sont le signe de « la gravité du problème du racisme et de la violence policière aux Etats-Unis », a déclaré devant la presse le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Zhao Lijian.

Il a fait le rapprochement entre les violences aux Etats-Unis et celles qui ont secoué l’an dernier la région semi-autonome chinoise de Hong Kong, en réaction à l’influence de Pékin dans l’ancienne colonie britannique. Selon lui, la réponse des Etats-Unis aux manifestations contre les violences policières sur leur sol sont « un cas d’école de leur deux poids – deux mesures de renommée mondiale ».

« Pourquoi les Etats-Unis traitent-ils en héros les partisans de la violence et de la soi-disant indépendance de Hong Kong, tout en qualifiant ceux qui dénoncent le racisme d’émeutiers ? », s’est-il interrogé. Pékin estime que « des forces étrangères » sont responsables de l’agitation à Hong Kong et qualifie les manifestants violents les plus radicaux de « terroristes ».

« Arrêtez la violence contre votre peuple »

Lors d’une conférence de presse à Téhéran, le porte-parole du ministère des Affaire étrangères iranien Abbas Moussavi n’a pas été plus tendre avec l’administration Trump : « Au peuple américain : le monde a entendu votre cri sur l’état d’oppression. Le monde est à vos côtés. »

« Et aux fonctionnaires et à la police américains : arrêtez la violence contre votre peuple et laissez-le respirer », a-t-il déclaré aux journalistes en anglais. « Nous regrettons profondément de voir le peuple américain, qui cherche pacifiquement le respect et non la violence, être réprimé sans discernement », a ajouté Abbas Moussavi, accusant les Etats-Unis de « pratiquer la violence et l’intimidation à l’intérieur du pays et à l’étranger ».

Les manifestations américaines ont fait l’objet d’une large couverture dans les médias iraniens, en particulier par la télévision d’Etat. Les relations entre l’Iran et les Etats-Unis, ennemis jurés, se sont détériorées depuis que Donald Trump a dénoncé en 2018 l’accord international sur le nucléaire iranien conclu en 2015 et rétabli de lourdes sanctions contre Téhéran.

source: http://www.leparisien.fr/international/

photo: AFP/GREG BAKER

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