Bagam : une centaine de grands-mères se déshabille pour protester contre l’arrestation de leur chef

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Dans la région de l’Ouest, à Bagam, un événement hors du commun a eu lieu récemment. Plusieurs femmes, principalement des mères et des grands-mères, ont décidé de se déshabiller pour exprimer leur désaccord face à un acte autoritaire jugé excessif et injuste. Cette pratique, qui remonte à plusieurs siècles, est considérée comme une véritable malédiction qui fait beaucoup effet sur le camp d’en face. 

Selon les informations disponibles, une centaine de grands-mères se sont rassemblées devant la préfecture pour maudire l’autorité administrative et exprimer leur mécontentement. Leur geste fort consistait à se dévêtir, se dénuder ou se débarrasser de leurs cache-sexes, exposant ainsi leurs fesses nues pointées vers les policiers et gendarmes assurant la sécurité à la préfecture. Ces femmes âgées, âgées de 80 à 100 ans, ont distribué leur malédiction au préfet et à toute autre personne complice de l’arrestation de leur chef de village.

La raison de cette manifestation est l’arrestation et la détention du chef du village dans le cadre de la succession. Il semblerait que l’autorité traditionnelle administrait de façon louable le village de Bagam, ce qui a conduit ces femmes à afficher leur nudité pour manifester leur soutien à leur chef et exprimer leur désaccord face à cette situation.

Cependant, ce cas particulier n’est pas isolé. Il est révélateur d’un problème plus large de manipulation du pouvoir dans le processus de choix des chefs de village. Certains citoyens dénoncent les manipulations de l’administration et l’influence des caciques du pouvoir dans la nomination des chefs. Ils estiment que cette responsabilité revient aux notables du village et non aux autorités politiques.

De plus, cette manifestation est également un avertissement pour le nouvel occupant du poste de chef du village. Certains témoignages font état de conséquences néfastes pour les chefs illégitimes, tels que la stérilité et la destruction des habitations de la chefferie. Ces histoires alimentent les craintes d’une situation potentiellement explosive à Bagam si le chef illégal est maintenu en place.

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