LA FRANCE A REMBOURSÉ LA RANÇON DE L’INDÉPENDANCE À HAITI EN 2015

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Par Frédéric Boisrond

La grande escroquerie que je vais vous raconter, a débuté à Paris le 14 février 2014. Ce jour-là, Michel Martelly qui occupait la fonction de Président d’Haïti, était en visite officielle en France. Lors de sa rencontre avec François Hollande, il avait déclaré qu’il y a « une nécessité pour nous d’oublier les émotions du passé ». Quelles sont ces émotions du passé que Michel Martelly voulait vous faire oublier ?

Au cours du même voyage, le 20 février, Michel Martelly s’était présenté pour une rencontre avec les membres du Sénat français. Il avait fait la promotion de son programme de scolarité gratuite et obligatoire pour les enfants qu’il avait présenté comme un facteur essentiel pour la reconstruction et le développement de son pays. Justement. Michel Martelly n’avait qu’une seule obsession… subventionner ce projet cosmétique mal encordé, mal accordé… Lekol-Gratis.

Le 10 mai 2015, François Hollande avait invité Michel Martelly à Point-à-Pitre pour assister à l’inauguration du Mémorial du Centre caribéen d’expressions et de mémoire de la traite et de l’esclavage. Dans son discours, il avait vanté le rôle des libérateurs haïtiens qui avaient signifié le début de la fin de l’esclavage. Puis, le Président de la France avait levé la tête pour s’adresser directement à Michel Martelly. Il lui avait dit, « nous sommes fiers que vous soyez là, parmi nous, rappelant ce qu’a été l’exceptionnel combat pour la liberté d’Haïti, à qui nous serons toujours, éternellement reconnaissants ».

François Hollande avait rappelé à son auditoire que, quand l’abolition de l’esclavage fut acquise, une indemnisation avait été réclamée par les propriétaires d’esclaves français qui avaient exigé d’être dédommagés pour leurs pertes. La valeur de chaque esclave était inscrite aux livres au même titre que le bétail. Pour être plus précis, François Hollande avait ajouté que les esclaves d’Haïti étaient inscrits dans les écritures comptables dans la même colonne que les animaux qui composaient le cheptel des esclavagistes. Certains, disait-il, avaient appelé cette indemnisation, la rançon de l’indépendance. Ça revenait à dire que Haïti avait été pris en otage. Par qui ?

François Hollande ne voulait pas que vous sachiez que le gouvernement français de l’époque avait agi en corsaire, en flibustier, en agent de recouvrement, pour aller extorquer les libérateurs d’Haïti. Oui. Les Haïtiennes et les Haïtiens avaient gagné la guerre de 1804, pris leur indépendance et du même coup, aboli leur propre esclavage. Pour ne pas reprendre les hostilités, le gouvernement français avait réclamé à cette nation naissante, une indemnité de 150 millions de Francs Or pour compenser et récompenser leurs bourreaux. De nouveaux accords signés en 1838, avaient permis de réduire la rançon de l’indépendance à 90 millions de Francs Or, l’équivalent d’une vingtaine de milliards de dollars actuels.

En mai 2022, le New York Times a révélé la grande machination des banques françaises qui, en 1883, avaient prêté la somme nécessaire pour permettre à Haïti de se débarrasser du chantage des boucaniers et des menaces des chasse-nègres français. Mais, ces shylock avaient enfermé le pays dans un cercle qui leur avaient permis de contrôler ses finances jusqu’en 1915. Cette grande mafia, bien servie par des rapaces haïtiens, avait enfoncé encore plus profondément le pays dans le sous-développement. Ce n’est qu’en 1952 que Haïti avait fini par compléter le remboursement de cette dette à taux usuraire. C’est essentiellement cette dette qui a été le principal obstacle à la participation d’Haïti à la Révolution industrielle de 1850. Cette seule occasion ratée, peut expliquer l’irréparable.

Toujours en Guadeloupe, à la 14ième minute de son discours, François Hollande avait repris son souffle, baissé la tête pour lire ses notes. Puis, ils s’était redressé pour clamer, « et bien quand je viendrai en Haïti, j’acquitterai à mon tour la dette que nous avons ». Les invités dont Michaëlle Jean qui était Secrétaire générale de l’Organisation internationale de la francophonie, le Président du Sénégal Macky Sall, et le Malien Ibrahim Boubacar Keïta s’étaient levés pour offrir un standing-ovation à François Hollande.

Plusieurs observateurs avaient qualifié la déclaration du Président français de faux-pas, de bourde, de gaffe. C’était tout sauf ça. Quelques heures plus tard, l’Élysée avait pris la relève pour apporter les derniers ajustements au message. Précision faite, François Hollande ne parlait évidemment pas d’une dette financière, mais d’une dette morale.

La délégation qui accompagnait le Président français savait parfaitement que cette phrase était bien inscrite à l’agenda et bien graissée dans l’huile de canola. François Hollande était attendu 2 jours plus tard en Haïti pour exécuter la dernière séquence d’une sournoiserie sans énigme, d’un attrape-gogo sans intrigue.

Après une courte visite à Cuba pour piquer une jasette symbolique avec un Fidel Castro agonisant, le Président de la France était débarqué à Port-au-Prince le 12 mai 2015. Comme actrices de soutien, il était accompagné entre autres, de la ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, Ségolène Royal, de la ministre de la Culture et de la Communication, Fleur Pellerin et de la ministre de la Justice, Christiane Taubira. Cette dernière avait dit « qu’on ne peut pas, objectivement, présenter le moindre argument qui prétend qu’on ne doit rien à Haïti ». D’accord, mais quoi et surtout combien ? La réponse… n’importe quoi que Michel Martelly est prêt à estamper pour lamper. Peu importe combien, il est prêt à ramper pour laper.

Pour ajouter un peu de boucane au show, tout ce beau mode avait été reçu au Musée du Panthéon national haïtien pour rendre hommage aux héros de l’indépendance d’Haïti. Comme prévu dans le script, sans qu’il ait parlé à un seul Haïtien, François Hollande avait dit que les Haïtiennes et les Haïtiens ne demandaient pas de l’aide, pas de l’assistance. Ils voulaient du développement. Pour compléter le sketch, il avait déclaré que « la seule dette qui doit être réglée aux descendants d’esclaves est de faire avancer l’humanité ». Dit comme ça, ça fait mignon. Mais, ce genre de romancero platonique n’a jamais apporté le développement et ni calmé la faim de qui que ce soit.

Pour ajouter une dimension théâtrale au scénario, dans sa réplique au discours de son invité, Michel Martelly avait tiré à boulets rouges sur le rôle de la France dans l’industrie de l’esclavage. Après avoir décrit les douleurs et les blessures de ses ancêtres, il était passé à la phase de l’attaque synchronisée. Il avait fait une demande précise au Président Français. Il lui avait dit : « j’invite la France à un véritable Plan Marshall pour l’éducation » en Haïti. Michel Martelly n’avait quémandé qu’une seule petite chose, du cash pour moderniser le système éducatif de son pays. La réponse prémâchée avait été dégoupillée si rapidement qu’il était devenu trop évident que la demande relevait d’un arrangement préalable.

Citant Aimé Césaire, François Hollande avait répondu que « l’irréparable ne peut pas être réparé » mais que la France serait aux côtés d’Haïti pour la scolarisation des enfants. Il avait promis d’injecter 150 millions de dollars dans des projets de développement en Haïti dont 56 millions en éducation. Le Président français venait d’offrir à Michel Martelly l’argent pour financer son programme électoraliste mal boutonné, mal boulonné… Lekol-Gratis.

En échange d’une pitance pour le financement de son Plan Marshall pour l’éducation, Michel Martelly avait accepté de clore tout débat sur la question du remboursement de la rançon de l’indépendance, une tache qu’il va exécuter à la perfection. Je préfère vous avertir. Si vous ne saviez rien de tout ce que je vous ai raconté jusque là, il serait préférable de prendre une tisane et de vous étendre. Vous pourriez faire une syncope dans la prochaine minute.

Le 13 mai 2015, La revue La Croix avait rapporté que Michel Martelly et François Hollande voulaient clore le débat sur la rançon de l’indépendance. Le même jour, en grand titre de L’Express, on pouvait lire : « En Haïti, François Hollande s’acquitte symboliquement de la dette française ». Plus loin dans l’article, on avait appris que François Hollande s’était engagé à renforcer l’aide française en matière d’éducation comme acquittement moral de la rançon de l’indépendance. Pour RFI, François Hollande avait honoré sa dette morale avec la bénédiction de son homologue haïtien. Vous n’êtes toujours pas convaincu ? Poursuivons !

Robenson Geffrard écrivait dans Le Nouvelliste du 12 mai 2015 que François Hollande était venu proposer de renforcer l’éducation comme paiement de la rançon de l’indépendance. Le 26 mars 2018, David Millet, un ex-conseiller consulaire des Français d’Haïti écrivait à son tour dans Le Nouvelliste que le président Hollande avait fait du Plan Marshall pour l’éducation, une manière de s’acquitter de la rançon de l’indépendance. Le journal Le Point avait rapporté que Michel Martelly et François Hollande avaient passé un accord qui consistait en « un renforcement de l’aide française en matière d’éducation comme acquittement de la dette de l’indépendance ». Puisqu’il est plus difficile de persuader que dissuader, passons à l’argument supérieur. Avant, prenez une gorgée de votre tisane.

Il est fort possible que je ne sois pas encore parvenu à vous rentrer dans la caboche que Michel Martelly avait bradé la rançon de l’indépendance à rabais. Je vais alors prendre ses propres paroles, mots pour maux, pour vous démontrer l’indémontable. C’est le dernier niveau.

Aveuglé par des miettes, Michel Martelly avait pris un engagement irrévocable pour toutes celles et ceux qui lui succéderaient à la présidence d’Haïti. Pour confirmer sa gueuserie il avait répondu à François Hollande que « Haïti n’a pas oublié mais elle n’est pas non plus obstinée ». Avec cette déclaration, il avait laissé comprendre que plus aucun dirigeant haïtien ne s’acharnerait dans cette polémique qu’il avait réglée en échange d’effondrilles. Celles et ceux qui lui succéderaient n’auraient donc pas le choix d’oublier leurs émotions du passé.

Puisqu’il ne voulait pas que les Haïtiennes et les Haïtiens s’entretuent autour des milliards de dollars qu’ils réclamaient à la France, Michel Martelly, ce grand pacifiste qui a horreur des conflits, avait déclaré à l’agence Reuters, « our country needs services more than any amount of money for people to fight over ». Michel Martelly venait de dire à ses compatriotes que toute réclamation de la rançon de l’indépendance ne pouvait qu’être source de querelles et de division. Haïti, disait-il, est un prolongement de la France, un pays qui mérite une place de choix dans le cœur de toutes les Haïtiennes et de tous les Haïtiens. Maintenant, relâchez les muscles du thorax pour absorber le coup de grâce.

Pour doubler la mise sur la remise de la rançon de l’indépendance, lors d’un point de presse au palais national, Michel Martelly avait déclaré, « que la France permette à la quasi-totalité des Haïtiens d’avoir accès à l’éducation, cela vaut beaucoup plus quel que soit le chiffre qu’on mettrait sur une dette ». Ça ne peut pas être plus clair que ça.

Le journal Les Échos avait écrit que c’est avec cette déclaration que Michel Martelly avait fini par clore définitivement le débat sur l’acquittement financier de la rançon de l’indépendance. Maintenant, vous pouvez rédiger l’épitaphe. On a déjà procédé à la levée du corps. Votre chien est mort. Votre tisane s’est refroidie.

Parce qu’il n’avait jamais été un visionnaire, parce qu’il ne pouvait entrevoir l’avenir qu’à court terme, Michel Martelly avait été aveuglé par la somme de 150 millions de dollars. Laure Breton écrivait dans Libération qu’il s’emmêlait copieusement les pinceaux sur les montants que l’aide française pouvait représenter. La journaliste voulait dire que Michel Martelly avait lorgné comme un égaré, marché comme un banban, réfléchi comme un pense-petit, qui n’avait pas compris le pauvre, que la somme promise par François Hollande représentait des peanuts. Maintenant, place à la bacchanale.

Vous avez finalement compris que le Plan Marshall pour l’éducation qui devait conduire à la modernisation du système éducatif haïtien devait être réalisé avec 56 des 150 millions de dollars promis par François Hollande pour effacer tout débat autour de la rançon de l’indépendance. Je dois vous dire que cette somme devait également financer la construction d’un institut de coopération franco-caribéenne à Port-au-Prince. Ce projet devait être réalisé en partenariat avec les territoires français des Antilles et de la Guyane.

C’est bien pour ça que Élisabeth Beton-Delègue, l’Ambassadrice de France en Haïti, était allée de la Martinique à la Guadeloupe du 20 au 22 septembre 2015 pour promouvoir la participation des Antilles françaises dans la grande promesse de François Hollande. Un communiqué du Préfet de la Martinique publié le 17 septembre 2015 disait que la visite de l’ambassadrice avait pour but de mettre en œuvre la déclaration conjointe signée entre le Président Hollande et Michel Martelly qui prévoyait « la construction d’un nouvel institut à vocation culturelle, scientifique, économique et de coopération franco-caribéenne à Port-au-Prince ». Je suis certain que vous savez pourquoi ce projet devait être réalisée en partenariat avec les Antilles françaises et la Guyane.

Depuis le temps que je vous casse les oreilles avec ça, je n’ai pas à vous apprendre que Élisabeth Beton-Delègue était allée à la Martinique et à la Guadeloupe pour encourager ses compatriotes d’outre-mer à participer à la mécanique qui veut que l’aide promise par François Hollande soit dépensée dans le pays donateur, dans des territoires français. Il faut quand même que je vous rappelle que, jusqu’au jour d’aujourd’hui, personne n’a encore vu les futures ébauches des plans de cet hypothétique institut.

Si vous ne l’aviez pas encore compris, le Plan Marshall pour l’éducation est une autre supercherie signée Michel Martelly. Amélie Baron a écrit dans La Presse du 3 septembre 2018 que jamais l’État haïtien n’a été en mesure de prendre en charge l’éducation des enfants. En ce qui concerne Lekol-Gratis, l’UNESCO a rapporté que 80% des écoles du pays sont privées et donc entièrement financées par les parents. L’organisation a mis en garde contre les malversations, dont la présence d’écoles fantômes inscrites au programme.

Aujourd’hui même, sur le site web de l’ambassade de France en Haïti, vous pouvez constater que ceux qui auraient financé le Plan Marshall pour l’éducation n’hésitent pas à écrire que 80 % du personnel enseignant, n’a pas de formation spécifique. Ils affirment que les enseignants perpétuent une transmission du savoir basée sur un modèle répétitif qui ne favorise pas la participation de l’élève, ni une approche scientifique. Cette pédagogie traditionnelle, dit l’ambassade de France en Haïti, n’offre pas aux élèves les meilleures chances de réussite. Ça revient à dire que le système que Michel Martelly avait promis de moderniser avec son Plan Marshall pour l’éducation est plus archaïque qu’obsolète.

En juin 2022, l’ambassade de France en Haïti a dit qu’un enfant sur 4 ne fréquente pas l’école, qu’elle estime que 25% de la population haïtienne est analphabète et que l’école haïtienne est victime de son profond dénuement. Tout ça pour vous dire que le Plan Marshall pour l’éducation n’a jamais existé ailleurs que dans l’esprit de combinard de Michel Martelly.

Ébloui et étourdi par la somme dérisoire que lui avait fait miroiter François Hollande, devenu gaga devant les 150 millions de dollars promis par la France, l’agenouilliste Michel Martelly s’était mis à plat ventre pour bien signifier sa capitulation et son abdication. Tout ce qui comptait pour lui, c’est la possibilité de fanfaronner, de s’auto-satisfaire de la mise en place d’un projet bancal, sans perspective… Lekol-Gratis.

Or, en avril 2015, un mois avant la visite de François Hollande en Haïti, le Center for Economic and Policy Research faisait le même constat que l’UNESCO. Pour ce centre de recherche, Lekol-Gratis « is a very poorly administered program. It has also been plagued by allegations of corruption ». Le 6 avril 2016 soit 11 mois après la visite de François Hollande, Delmondo Charlemagne écrivait pour Radio Méga que le ministre de l`Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle, Jean Beauvois Dorsonne, avait annoncé qu’il n’avait plus les moyens de payer les frais de scolarité pour les élèves inscrits dans les écoles associées au programme Lekol-Gratis.

Le 2 septembre 2019 soit 52 mois après la promesse de François Hollande, le journaliste Hadson Archange Albert avait écrit qu’aucun rapport n’avait été soumis sur le nombre d’enfants ayant bénéficié de Lekol-Gratis. À cela, il faut ajouter que jusqu’au jour d’aujourd’hui, personne ne connait le budget qui avait été alloué à ce programme. Hadson Archange Albert avait qualifié Lekol-Gratis de l’un des plus grands fiascos du gouvernement de Michel Martelly.

Pour confirmer qu’il avait bel et bien remboursé la rançon de l’indépendance, François Hollande avait dit que s’il est vrai qu’on ne peut pas changer l’histoire, on peut tout de même changer l’avenir. À la tribune, il avait conclu son discours par une expression créole : « Pitit Ayiti toujou vanyan ». Pour compléter le leurre, il a laissé croire aux Haïtiennes et aux Haïtiens qu’ils sont courageux et veillatifs, intrépides et allumés. Et pourtant !

La grande majorité des enfants d’Haïti qui m’écoutent raconter cet épisode de l’histoire de leur pays, dormaient au gaz quand Michel Martelly a aidé François Hollande à anéantir leurs dernières perspectives. S’ils souhaitent me contredire, je les mets au défi de trouver des traces de ce Plan Marshall pour l’éducation, ce fantasme qu’ils avaient fini par oublier jusqu’à ce que je le déterre et leur plaque au visage comme une grosse claque en pleine face.

Aucun des vaillants enfants d’Haïti n’a encore demandé où sont passés les millions de dollars promis par François Hollande. Aucun des vaillants enfants d’Haïti n’avait été invité à l’inauguration de cet institut de coopération franco-caribéenne. Aucun des vaillants enfants d’Haïti n’a demandé des comptes à Michel Martelly sur le Plan Marshall pour l’éducation.

Paris Match avait écrit que sur le chemin du retour vers l’Aéroport Toussaint Louverture, sur le passage de son convoi, une dizaine d’Haïtiens, c’est surement tout ce qu’il reste de vaillants enfants d’Haïti, avaient adressé des doigts d’honneur à François Hollande. Le Président français, peinard, calme et serein, avait poursuivi son chemin, convaincu d’avoir obtenu plus que ce qu’il avait demandé pour moins que ce qu’il devait.

Se sot qui bay, enbesil ki pa pran !

Pendant ce temps et jusqu’à ce jour, de bêtises en grivoiseries, de dévergondage en grossièretés, Michel Martelly prend plaisir à présenter son majeur à des milliers d’Haïtiennes et d’Haïtiens. Ces milliers d’enfants vaillants d’Haïti acceptent sagement, de se fabricoter une parodie d’amnésie pour oublier leurs émotions du passé, effacer leur capacité d’indignation et reléguer aux oubliettes… leur capacité de se révolter.

Pwason te fè dlo konfyans, men se li ki bouyi li!

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